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Au cinéma (à la télé) ce soir par Jérôme Iby

24 novembre 2013

Au cinéma (à la télé) ce dimanche 24 novembre 2013 : Hommage à Georges Lautner

Il faut bien évidemment, au vu des circonstances, que je sorte un peu de ma vacance (qui, je vous le promets, n'est que provisoire). Zappant sur les chaînes d'information au milieu d'une nuit, j'apprenais la disparition d'un réalisateur culte du cinéma français. Et même, du cinéma tout court. Georges Lautner s'en est allé ce 22 novembre 2013, alors que ce mercredi nous allions fêter les 50 ans de son film culte, les Tontons Flingueurs. Ce dimanche est l'occasion pour les chaînes de télévision de rendre hommage à un monument, alors c'en est l'occasion pour moi aussi.

Georges_Lautner_Cannes_2010

Georges Lautner aux rencontres cinématographiques du festival de Cannes en 2010. Photo Wikipédia d'Olivier Strecker sous licence Creative Commons CC-BY-SA.

Georges Lautner avait 87 ans, un bel âge, et plus de 60 ans de carrière. Bien évidemment, en 60 ans, on a de quoi faire tourner les plus grands, quand on est soi-même un grand réalisateur. Il suffit de citer non-exhaustivement la pléiade d'acteurs qui ont tourné dans ses films: Paul Meurisse, Bernard Blier, Lino Ventura, Francis Blanche, Robert Dalban, Jean Lefebvre, Claude Rich, Louis De Funès, Michel Serrault, Maurice Biraud, Michel Constantin, Jean Gabin, Louis Seigner, Jean Yanne, Jean-Pierre Marielle, Michel Galabru, Henri Guybet, André Pousse, Paul Préboist, Alain Delon, Claude Brasseur, Bernard Menez, Pierre Richard, Jean-Paul Belmondo, Gérard Lanvin, Robert Hossein, Eddy Mitchell, Roger Hanin, Aldo Maccione, Roland Giraud ou encore Patrick Bruel. J'en oublie certainement, mille excuses à ceux qui liraient cet article et ne se verraient pas cités! Dans son cinéma il y eut peut-être un peu moins de femmes, mais malgré tout, quelles femmes! Dans les bandes Audiardesques de copains, certaines arrivèrent à tirer leur épingle du jeu, et Georges Lautner prit toujours soin de ses actrices: Mireille Darc et Miou-Miou bien-sûr, mais aussi Dany Carrel, Anny Duperey, Maria Pacôme, Marie Laforêt, Sophie Marceau, Corinne Touzet, Cristiana Réali et bien-entendu Renée Saint-Cyr sa maman, qui presque centenaire aurait pu nous faire espérer quelques belles années de plus, par hérédité, à ce grand réalisateur qui avait arrêté sa carrière en 1992 après "L'inconnu dans la Maison" avec Jean-Paul Belmondo, et ceci en raison de la bien trop maigre affluence dans les salles.

Ce soir France 2 bouscule ses programmes pour proposer le must de la carrière de Lautner: "Les Tontons Flingueurs", sorti donc le 27 novembre 1963, avec Lino Ventura, Bernard Blier, Francis Blanche, Robert Dalban, Jean Lefebvre, Claude Rich, Venantino Venantini et Sabine Sinjen. Fernand Naudin, ancien truand "tombé dans l'honnête", reconverti dans les engins de chantier et de motoculture, s'en va retourner voir son ami de toujours, parrain du grand banditisme parisien, ce dernier de retour au pays très malade, à deux doigts de passer l'arme à gauche. Sur son lit de mort ce bon vieux Fernand lui promet de s'occuper de ses affaires florissantes dans tous les domaines, contrebande d'alcool, jeux, prostituées... Et de veiller sur sa fille, une petite délurée qui n'a pas sa langue dans sa poche, et qui a changé déjà plusieurs fois de lycée. Le brave "tonton" va alors devoir se réacclimater à la vie du milieu, tout en devant supporter la jeune femme, lui qui n'a jamais eu d'enfants. Et de se prémunir d'une éventuelle guerre de succession qui fait rage auprès de ceux qui auraient aimé hériter du titre de parrain, et surtout de l'argent qui va avec! Placé dans un contexte de film noir, l'humour semble avoir trouvé son élément, à contre-courant de cet environnement truffé de malfrats et de gens peu recommandables... C'est avec le talent de dialoguiste de Michel Audiard, compagnon de route de Lautner, que les personnages se montreront hauts en couleur: aussi bien les truands que les honnêtes gens qui s'y mêlent "accidentellement". C'est évidemment la célèbre scène de la cuisine qui restera la plus culte de toutes: les tontons en train de s'essayer à un drôle d'alcool qui "a déjà rendu des clients aveugles", du "brutal", une "boisson d'homme"... Très possible que je connaisse les dialogues de la scène par coeur! Et pourtant, cette scène n'était pas prévue dans le scénario original. Michel Audiard la rajouta, sans improvisation, il cisela les dialogues en l'espace d'une nuit, le génie aura eu le temps de passer par là. Et pour ceux qui se posent la question, les verres étaient simplement remplis d'eau... sauf pour Jean Lefebvre qui eut droit à une farce de ses camarades, qui avaient mis un mélange d'alcool fort et de poivre dans son verre, ce qui explique pourquoi le breuvage lui fera couler des larmes dans la scène. Un film de légende qui a eu droit dans les années 90 à la colorisation, mais qui est revenu au noir et blanc pour sa sortie DVD il y a dix ans. Et ce soir en HD, je serais bien curieux de voir les audiences, toujours hautes pour un si vieux film, mais en particulier la tranche des 15-30 ans pour voir si la relève est assurée! En tout cas, si vous voulez ce soir "entendre chanter les anges", c'est sur la 2 qu'il faudra se rendre!

D'autres chaînes n'ont pas manqué de rendre hommage au réalisateur: pour ceux qui disposent de la jeune chaîne TNT HD1, vous aurez droit à "Ne nous fâchons pas" sorti en 1966, troisième et dernier film du trio Lautner-Audiard-Ventura après les Tontons et "Les Barbouzes". La suite d'un délire de truands, proche des Tontons mais en couleur, là encore il s'agit d'un ancien gangster reconverti qui va devoir prendre sous son aile un petit escroc ringard et très boulet, afin de se rembourser d'une somme d'argent. Mais ce dernier est déjà menacé de mort par un groupe d'anglais, car il a été témoin de la préparation d'un très gros braquage à l'aéroport. Aidé d'un troisième larron, ils vont se réfugier chez l'épouse du petit escroc, une blonde à fort caractère, ce qui n'hésitera pas à provoquer des étincelles, dans plusieurs sens du terme! Avec Lino Ventura, Michel Constantin, Jean Lefebvre et Mirelle Darc, le film est haut en couleur, et la musique pop nous rappelle que nous étions en plein dans l'ère Beatles.

Puis HD1 ne s'arrête pas là, car suivra "Le Guignolo" sorti en 1980, toujours Lautner-Audiard mais cette fois avec Jean-Paul Belmondo en tête d'affiche. Décidément les truands avaient la cote chez Lautner, ici c'est un cambrioleur tout juste sorti de prison qui reprend immédiatement du service dans le style "escroquerie au Vaudeville". Il va pour cela se rendre à Venise pour essayer de subtiliser quelques diamants, mais durant son voyage il va être pris dans un engrenage plus sérieux encore: il se retrouve malgré lui avec les plans d'une invention miraculeuse qui permettrait de se passer de pétrole pour assurer nos besoins en énergie. Entre les différents services secrets et les puissances pétrolières du Golfe, il va falloir se frayer un chemin, très agréablement jonché de femmes, telles des pétales de roses. Belmondo est au mieux de sa forme, c'est dans ce film qu'on le verra accroché à une échelle d'hélicoptère en caleçon au-dessus de Venise! Belmondo tournera nombre d'autres films avec Lautner: Flic ou Voyou, le Professionnel, Joyeuses Pâques et l'Inconnu dans la Maison.

Enfin Paris Première diffusera, mais à 23 heures, "Laisse aller c'est une Valse" sorti en 1971. Toujours avec Mireille Darc, toujours avec Michel Constantin et Bernard Blier, sans Michel Audiard, mais avec Jean Yanne qui fera une petite incursion dans le monde de Lautner, ce dernier regrettera de nombreuses années plus tard ne pas avoir pu tourner d'autres films avec lui, mais avec une explication simple: Jean Yanne faisait lui-même ses propres films. Ce film se trouve dans la droite lignée des trois films avec Lino Ventura, et ce dernier aurait peut-être pu jouer dans celui-ci, s'il ne s'était pas un peu fâché de la tournure trop "délirante" que prenaient ces films. Car en effet, on monte d'un cran dans le délire. L'histoire est toujours dans le cadre policiers-gangsters, mais certaines scènes très "non-sense" viennent agrémenter le tout, parfois nous faisant penser à une version française des Monty Pithon. Une "Road Movie" d'anciens taulards voulant retrouver leur butin de bijoux volés, tandis que l'un d'eux a une forte envie de se venger de sa femme qu'il pense l'avoir dénoncé à la police. Le scénario est signé Bertrand Blier, ce qui nous en dit beaucoup sur le style même du film, parfois proche en ambiance de Buffet Froid.

Au paradis, tout en haut, il existe certainement un petit nuage, différent des autres. En y entrant, on y découvre une table et quelques tonneaux de bons vins, à l'image du "Bistro préféré" chanté par Renaud, ou encore d'un tableau me semble-t-il aujourd'hui disparu du musée Grévin dépeignant une cave, avec quelques "tronches amies". Cette bande d'acteurs s'est sûrement donnée rendez-vous là-bas, et Georges Lautner a dû être très bien accueilli par sa bande de copains. Vous n'entendez pas quelques bruits de verre? Écoutez, ils sont en ce moment-même en train de trinquer ensemble...

Bonne soirée et Bons Films ;-)

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23 février 2012

On a toujours besoin d'un plus Ptit Clap que soi!

Et qu'on se le dise! Cette année encore, la ville de Levallois organise son Festival Ptit Clap, un concours de courts métrages dédié aux jeunes réalisateurs en herbe de 15 à 25 ans, qui a lieu du 1er janvier au 31 mars 2012.

Pour y participer c'est très simple, il suffit de réaliser un court métrage d'une durée maximale de 14 minutes et 59 secondes (et je remarque au passage que c'est une seconde de moins qu'il y a deux ans quand j'en avais déjà parlé!) et de l'envoyer en DVD au Festival Ptit Clap, 66 rue Voltaire, 92300 Levallois avant le 31 mars. L'ensemble des informations complémentaires et des modalités du concours sont sur le site officiel du festival: http://www.ptitclap.com

La remise des prix aura lieu le 3 juin 2012 en présence du parrain de cette édition l'humoriste Arnaud Tsamere, avec plus de 2000 Euro de prix à gagner, ce qui n'est pas rien, en plus d'offrir aux lauréats une visibilité auprès des professionnels du cinéma. D'ailleurs si vous remportez un prix, que vous devenez cinéaste célèbre, et que c'est grâce à mon blog que vous avez eu envie de participer, j'espère que vous m'accorderez au moins un interview!

Alors jeunes talents, à vos caméras!

Affiche PtitClap 2012 jpeg

18 juillet 2011

Au cinéma (à la télé) Édito : + de + sur Canal... Sat!

Les abonnés de CanalSat l'ont sûrement remarqué, depuis 2 mois (depuis le 17 mai pour être précis), des chaînes du bouquet satellite ont hérité d'un petit "+" à leur nom officiel. Télétoon est devenue Télétoon+, Piwi se transforme en Piwi+, idem pour Infosport devenue Infosport+, Comédie! troque le point d'exclamation qui fut son identité visuelle contre un + et devient Comédie+, les chaînes découverte Planète changent en Planète+, et les chaînes cinéma CinéCinéma deviennent Ciné+.

La raison? Pouvoir identifier facilement les chaînes de CanalSat qui appartiennent au groupe Canal+, maison mère de CanalSat. Alors que les chaînes du groupe M6 se reconnaissent en s'échangeant de bons procédés en soirée - présentant chacune les programmes des autres - et que celles du service public ont toutes la même forme de logo, Canal+ profite de sa réputation premium pour fédérer ses chaînes et leur donner une identité premium. Ce changement s'est accompagné d'un nouvel habillage pour ces chaînes, cela fait plutôt plaisir de voir les couleurs de Canal+ même lorsqu'on n'a pas souscrit aux 5 chaînes de Canal+.

Mais aboutissement ou nouvelle jeunesse? Le groupe accompagne ces changements d'une volonté de proposer des programmes tout aussi exclusifs que ceux de Canal+, à l'heure où l'on parle d'une chaîne dérivée de Canal+, proposée en intégralité en clair sur la TNT, et dont le nom de projet est "Canal 20". Il est clair, dans ce cas, qu'il ne vaut mieux pas se tirer de balle dans le pied, et donner de nouvelles bonnes raisons de préférer le payant au gratuit. Comédie+ a déjà lancé quelques uns de ses programmes maison, comme à la bonne époque des débuts de la chaîne, mais très probablement le flot de nouveautés se fera ressentir pleinement, comme chaque année, à la rentrée de septembre.

Après l'époque où la concurrence s'était apaisée, lorsque CanalSat réussit à racheter son propre concurrent TPS, les choses ont bien changé, avec l'avènement des opérateurs ADSL qui, en plus de ceux du câble implantés localement depuis longtemps, proposent des offres de plus en plus alléchantes, non seulement pour concurrencer le satellite, mais pour se concurrencer entre eux. Mais l'ADSL est également un atout pour CanalSat, puisqu'il s'agit de l'un des moyens de réception du bouquet. L'espoir des abonnés par antenne satellite est donc celui-ci: qu'on ne les oublie pas au passage.

Le rêve d'un bouquet idéal? À mon sens, bien que le travail soit déjà bien entamé grâce à l'expérience de bientôt 20 ans du bouquet numérique (et oui, déjà!), et grâce à des services "bonus" comme "CanalSat à la demande" (qui devrait, je trouve, être plus transparent dans le nombre de téléchargements par programme, le nombre de visionnages possibles, etc...), le salut du bouquet se trouvera sans nul doute dans la Haute Définition. En effet, si des chaînes sont proposées en HD (les deux plus récentes étant Mezzo Live HD et Disney Junior HD), et certaines en exclusivité (National Geographic Channel HD et Discovery HD Showcase entre autres), on aimerait beaucoup voir débarquer en HD des incontournables comme BFM TV, NRJ12, Direct 8 et surtout... France 3! Ces quatre chaînes ne sont pas encore diffusées en HD sur la TNT, voilà une valeur ajoutée bien intéressante, et tant attendue, espérons qu'elle arrivera bien vite sur ce pionnier télévisuel devenu nouvel ousider (de 5 à 6,5 millions d'abonnés contre un potentiel de 7,2 millions d'abonnés aux opérateurs ADSL en 2009, sources: Wikipedia et ARCEP), et dont les petits "+" nous donnent l'envie, d'en espérer encore + !

Bonne soirée et Bons + ;-)

4 avril 2011

Au cinéma (à la télé) ce lundi 4 avril 2011 : Cinéma des années 80 (à chanter sur un air de Sardou...)

Des acteurs, des duos, un style et des histoires totalement ancrées dans les années 80, du rire aussi, car il s'agit de deux comédies, voici le programme de la soirée sur la chaîne France 4. Représentatifs d'une certaine époque, ils peuvent nous tirer un brin de nostalgie. En avant! Enfin non, vu le petit bond dans le passé, en arrière, toute!

C'est donc sur France 4 à 20h35 qu'on commence avec "Marche à l'ombre" sorti en 1984 de et avec Michel Blanc, et avec Gérard Lanvin, Sophie Duez, Mimi Félixine, Jean-François Dérec, Bernard Farcy et Dominique Besnehard. Premier film où Michel Blanc passe à la réalisation, après avoir un peu appris auprès de Patrice Leconte qui le fit tourner dans 3 autres films très significatifs des années 80: "Viens chez moi, j'habite chez une copine", "Ma femme s'appelle reviens" et enfin "Circulez y a rien à voir!". Un véritable âge d'or pour notre Jean-Claude Dusse national. Dans le film de ce soir il dépeint la "galère", celle de deux amis inséparables, habitués de petits boulots, revenus tout droit de Grèce où ils avaient pu faire quelques travaux saisonniers dans des contrées vacancières. Les contraires s'attirent, la preuve avec ces deux personnages très différents, le séducteur au coeur tendre d'un côté, et la petite crevette hypocondriaque et râleur de l'autre. Arrivés à Marseille ils vont faire le trajet jusqu'à Paris où les problèmes s'accumuleront, les boulots qu'ils trouveront n'étant pas très légaux, et le logement étant (déjà à l'époque) une vraie plaie. Ils trouveront refuge dans un squat africain et se débrouilleront à faire la manche devant les cinémas ou dans le métro. Au-delà du côté comique du film, le contexte est rude, dépeignant les débuts de "la crise" en France et son lot de misère. Jungle urbaine, loi du plus fort, système D, tout y est. Mais les personnages sont attachants, et ils nous font rire malgré tout cela! A l'instar d'un autre ex-membre du splendid Gérard Jugnot, qui nous fera passer lui aussi du rire aux larmes plus tard dans "Une époque formidable". Film à voir et à revoir, avec Sophie Duez qui accepta un rôle prévu à l'origine pour Mathilda May, et la musique très années 80, signée Renaud. Et faites attention à ne pas avoir les dents qui poussent!

On reste sur la même chaîne avec à 22h10 "Les Spécialistes" de Patrice Leconte sorti en 1985 avec le regretté Bernard Giraudeau, Gérard Lanvin, Christiane Jean et Maurice Barrier. On le voit, Patrice Leconte a été très prolifique durant ces années, enchaînant film sur film presque tous les ans. On retrouve comme dans le premier film Gérard Lanvin, et Michel Blanc n'est pas très loin puisqu'il co-signe... le scénario du film! Ici nous restons dans le thème des duos, mais dans un registre plus aventurier. Deux repris de justice sont dans un camion, l'un d'eux s'arrange pour s'évader, qui est-ce qu'il reste? Personne, puisque l'autre est obligé de venir avec lui! Libres, le premier va convaincre l'autre de monter un casse ambitieux, celui d'un casino aussi bien protégé que Fort Knox. Ils croiseront la route d'une charmante jeune femme qui leur offrira refuge, on comprendra pourquoi lorsqu'elle avouera être la veuve d'un suspect abattu par des gendarmes. Suspense est le maître mot, c'est pour cela qu'on ne peut pas en dire plus, les surprises sont au rendez-vous pour ceux qui n'ont encore jamais vu le film. L'action est là, on pourrait presque s'enorgueillir de faire aussi bien que les américains à la même époque, avec un budget bien moindre qu'eux! Car finalement, quand l'histoire est bien ficelée, et que les personnages se tirent la bourre de manière attachanteet même amusante, au-delà de leurs états d'âme, on aime. Car on a rarement le temps de souffler, et on se replonge dans ces années 80 où par ailleurs Christiane Jean faisait merveille (on peut la voir également dans "Le Débutant" avec Francis Perrin) avant de devenir l'une des "Filles d'à côté" dans le sitcom du même nom. Comme s'il était besoin de démontrer que les années 80 et les années 90, ce n'est pas pareil, les deux sont bien, mais en pas pareil!

Ce soir il y a également sur Arte "La Vie et rien d'autre" fresque de Tavernier sur l'après-Première Guerre Mondiale, sur TMC "Les Chroniques de Riddick" probablement sorties au mauvais moment, quand le public fut déjà rassasié d'histoires au style "Matrix", sur CinéCinéma Frisson le "Dracula" de Coppola, sur Disney Cinémagic "Les Indestructibles" (chroniqué sur FB le 30 novembre 2009), et en seconde partie de soirée CinéCinéma Famiz et "Petit papa baston" le dernier Bud Spencer/Terence Hill, sur CinéCinéma Premier "Cyprien" et une certaine éloge de la culture geek par Elie Semoun, et sur Canal+ Family (normalement encore en clair pour certains abonnés câble/adsl/sat) "Protéger et servir" une récente comédie policière puis "La rafle" sur la rafle du Vel'd'Hiv. Noctambules vous aurez sur TPS Star "Le crime est notre affaire" et Agatha Christie par Pascal Thomas, sur CinéCinéma Premier "Banlieue 13", sur CinéCinéma Emotion "Venus Beauté Institut", sur CinéCinéma Classic "Nana" de Jean Renoir, sur Canal+ Family "Fanfan la Tulipe" l'original, et sur CinéCinéma Frisson "Dune".

Bonne soirée et Bons Films ;-)

22 mars 2011

Au cinéma (à la télé) ce mardi 22 mars 2011 : Gabin flic, Audiard au dialogue

Après quelques temps d'un long silence de ma part, il est vrai, autant marquer le coup avec une belle soirée de cinéma, Paris Première nous fait profiter d'un cycle Jean Gabin magnifique, et accessible. En effet ce soir deux policiers aux tons intemporels et universels, avec le patriarche du cinéma français.

C'est donc sur Paris Première que ça se passe, avec tout d'abord à 20h35 "Le Pacha" de Georges Lautner sorti en 1968 avec Jean Gabin, André Pousse, Robert Dalban, André Weber et la belle Dany Carrel. Un film que je qualifie d'accessible en cela qu'il est en couleur (ça peut aider les allergiques au noir et blanc), et qu'il dépeint déjà à l'époque une nouvelle police, qui n'existait pas encore véritablement, mais qui préfigurait à l'aube de mai 1968 une révolution aussi importante que celle des "Brigades du Tigre", de nouvelles techniques, de nouveaux outils, une nouvelle méthode. Et de la méthode, le commissaire interprété par Jean Gabin n'en manque pas. Mais la mort de son collègue et meilleur ami sera la goutte d'eau qui fait déborder le vase, et ce flic intègre va se payer le luxe de transgresser quelques règles de déontologie policière pour venger son camarade, le tout sur fond de braquages audacieux et de règlements de comptes entre truands. Premier film de Lautner avec Jean Gabin, après une rencontre manquée lorsqu'il refusera le rôle de Lino Ventura dans "Les Tontons Flingueurs" (car il voulait imposer son équipe technique, ce que Lautner ne voulait pas), "le vieux", comme l'appelaient ses camarades, ne comprit pas tout de suite la méthode de tournage de Georges Lautner qui était à l'époque assez déroutante, mêlée d'enchaînements rapides de plans et de gros plans. Il lui fallut un montage express des séquences tournées dans la journée pour voir l'efficacité du travail. Premier film également du duo Audiard-Gabin après 6 ans sans collaborer l'un pour l'autre. Le résultat donne un film moderne pour l'époque, qui inspirera des réalisateurs actuels comme Olivier Marchal et son fameux "36 Quai des Orfèvres" récemment diffusé sur TF1. Et les dialogues d'Audiard on ne s'en passe pas! "Le jour où on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner"!...

Même chaîne, 22h05, voici "Maigret tend un piège" de Jean Delannoy sorti en 1958 avec Jean Gabin, Jean Dessailly, Lino Ventura et la très regrettée Annie Girardot. Ce film pourrait d'ailleurs lui tenir lieu d'hommage, la môme Annie qui nous a quittés le 28 février dernier laissant une carrière immense et un passage remarqué entre autres dans le monde d'Audiard. Maigret est intemporel, on le voit aux nombreuses années de carrière de ce commissaire de Simenon sous différents traits, les derniers étant ceux de Bruno Cremer lui aussi disparu récemment. Malgré le noir et blanc, on peut donc se laisser aller à cette fameuse enquête. Un mystérieux tueur sévit dans le quartier du Marais à Paris. Il va jusqu'à narguer le commissaire en appelant lui-même la police et en écrivant des lettres anonymes. Il est fier de ses méfaits, fier de tuer des jeunes femmes sans défense, pratiquement toujours dans le même secteur. De quoi titiller le commissaire qui va alors tenter une "percée" dans le Marais, quadriller le quartier, afin de mettre un terme à ses agissements. C'est un soir où l'assassin manquera sa cible et où les policiers seront à ses trousses, qu'un inspecteur de Maigret se mettra à suivre par hasard une femme au comportement plutôt étrange. Simple femme infidèle qui tient à ce que ses turpitudes restent discrètes? Ou femme mêlée à cette affaire de meurtres? Le suspense reste entier, et Jean Gabin restera l'un des Maigret les plus marquants de la carrière du commissaire. Et si en prime c'est Michel Audiard qui tient les rênes des dialogues, c'est tout bénef! Au total Jean Gabin fera 3 Maigret, avec "L'affaire Saint-Fiacre" et "Maigret voit rouge". Et à noter dans le film la présence de Paulette Dubost actuelle doyenne des actrices françaises.

Également au programme ce soir sur France 3 "L'antidote" (voir ma chronique du 15 mai 2010), sur Gulli "Cocoon le retour" la suite des aventures de ces retraités ayant trouvé la source de jouvence, puis "A nous quatre cardinal" et les Charlots en mousquetaires, sur CinéCinéma Star "Soleil Vert" un film d'anticipation bien pessimiste sur l'avenir environnemental de notre planète, sur CinéCinéma Club "Coluche l'histoire d'un mec" sur la candidature de Coluche aux présidentielles 1981, sur CinéCinéma Famiz "Génial mes parents divorcent" puis "Bons Baisers de Hong Kong" (encore les Charlots), sur 13e Rue une soirée spéciale Belmondo avec "Hold Up" (voir ma chronique du 2 mai 2010) puis "L'Alpagueur" (même chronique), sur Comédie! "Olé" avec Depardieu en patron et Gad Elmaleh son chauffeur, sur Canal+ Cinéma (car en clair en ce moment sur certains bouquets satellite) Delicatessen de Jeunet, Canal+ Family "Zorro" puis "Le siffleur", et en seconde partie de soirée CinéCinéma Premier avec "Merci pour le chocolat" un Chabrol familial mais malgré tout inquiétant. Noctambules vous aurez sur TPS Star "Musée haut, Musée bas" une sorte de "Palace" version musées, sur CinéCinéma Famiz "Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine" seul film réalisé par Coluche, sur France 2 le "Fanny" original de Pagnol, sur Arte le "Projet Blair Witch", sur CinéCinéma Star "Alexandre le Bienheureux" une éloge de la paresse, et sur CinéCinéma Emotions "Cliente" sur une femme adepte des Escort Boys.

Bonne soirée et Bons Films ;-)

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16 janvier 2011

Au cinéma (à la télé) ce dimanche 16 janvier 2011 : Les films qui font rire

C'est le slogan que la chaîne NRJ12 utilise pour ses soirées comédies. Et comme il y a ce soir un beau duo de comédies françaises sur cette chaîne, profitons-en pour nous détendre, sans prétention, sans prise de tête, juste du bon film dans du bon atmosphère...

Vous l'avez compris, c'est sur NRJ12 que ça se passe, avec tout d'abord ce soir "Ripoux 3" de Claude Zidi sorti en 2003 avec Philippe Noiret, Thierry Lhermitte, Lorànt Deutsch, Bernadette Lafont, Jean-Luc Bideau, Laurence Boccolini, Jean-François Balmer et les très belles Chloé Flipo et Marie Zidi. 19 ans et 13 ans après respectivement "Les Ripoux" et "Ripoux contre Ripoux", une suite donc attendue de longue date, et il n'est pas simple de faire une suite tant d'années après (souvenez-vous, les Bronzés 3). Et finalement une excellente surprise, surtout pour ceux qui à l'époque ont pu voir la bande-annonce qui n'avait pas dévoilé tous les atouts du film (et tant mieux). Dans cette suite, les choses ont bien changé depuis les autres opus, le vieux flic ripoux est devenu retraité, fauché et flambeur vivant sur une péniche dans le quartier de la Bastille, son jeune disciple n'est plus très jeune et est devenu chef de sa propre équipe de police, et désormais il est accompagné contre son gré par le filleul de son patron, jeune stagiaire qui risque d'en voir de toutes les couleurs dans la police... Notre cher ripoux retraité va solliciter l'argent d'un mafieux chinois pour jouer aux courses, mais lors d'une descente de police va perdre un sac contenant quelques millions d'euro. Les chinois et la police régulière sont à ses trousses, il faut qu'il disparaisse. Un ancien ami tenant une clinique pour malfrats va échanger son identité avec un ancien casseur, pour qu'il soit tranquille. Tranquille? Ce ne sera sans doute que le début des ennuis puisqu'entre autres, il découvrira à ce casseur une fille cachée qui vient lui rendre visite. Un scénario à la hauteur de Simon Michaël, ancien flic, Zidi et Didier Kaminka qui signe les dialogues, et un minutage serré, au quart de tour, pour ce film dont on aurait pu avoir tous les aprioris du monde, et qui finalement fait mouche. La relève est là,  Lorànt Deutsch et Chloé Flipo sont les petits jeunes qu'on attendait. On apprécie de retrouver l'atmosphère musical des films précédents grâce à Francis Lai, et on aime à voir quelques clins d'oeil, entre autres le nom du casseur "Morzini" déjà utilisé dans "Inspecteur la Bavure" du même Claude Zidi et porté par Gérard Depardieu en ennemi public numéro 1 façon Mesrine dans ce film de 1980, et aussi l'apparition furtive de Christian Gion en tenancier de guinguette de la Marne, ce fameux réalisateur proche du style Zidi (et sans doute ami de celui-ci) dont je n'arrête pas de répéter qu'il a été un très grand réalisateur comique incompris...

On continue dans un style "sur les chapeaux de roue" avec sur la même chaîne à 22h30 "Le Garde du corps" de François Leterrier sorti en 1984 avec Gérard Jugnot, Jane Birkin, Sami Frey et Didier Kaminka qui signe scénario et dialogues et qui donne un point commun avec le film précédent. Seul point commun? Pas forcément, on reste dans un comique bien français, simplement ici on part à l'aventure, un peu plus loin que les bords de Marne, en Afrique du Nord précisément. L'histoire d'un homme au physique quelconque, travaillant dans une agence matrimoniale et qui tombe amoureux d'une de ses clientes, pourtant elle amoureuse d'un autre client de l'agence. Cet autre client est beau, séduisant, confortablement friqué, bref le mari idéal. Mais des airs de veuf noir car ses deux premières femmes sont mortes dans des conditions étranges. Il ne suffit que de ce soupçon pour que l'amoureux éconduit aille suivre le couple convolant en juste noces au Maroc. Un boulet, une véritable anguille qui ne va cesser de les suivre et de tenter de démasquer le soi-disant imposteur. De quoi retourner l'opinion de la jeune femme contre lui, elle qui aurait pu entretenir des rapports cordiaux et amicaux à son encontre. Et donc de quoi rendre plus difficile les filatures de ce garde du corps malgré lui... Entre "Les babas cool" avec Clavier et Chazel, d'autres transfuges du Splendid, et "Tranches de vie", film à sketches, François Leterrier ne se ment pas, et reste dans un style amusant, le côté aventurier en plus. Quant à Jane Birkin elle fut très coutumière de ces films où elle joue la belle, affublée de boulets plus ou moins agaçants, plus ou moins charmants. "La moutarde me monte au nez" avec Pierre Richard, "Circulez y a rien à voir!" avec Michel Blanc, entre autres. Et Jugnot en beauf conforme au "Beauf" (film du même nom) ou de "Pinot simple flic". Une recette simple et efficace, il n'y a plus qu'à servir...

Du choix ce soir car il y aura également sur TF1 (et en HD pour ceux qui ont ce moyen de réception) "Je suis une légende" et Will Smith qui se retrouve tout seul (et sans Eric et Ramzy je précise), sur NT1 le délicieux "C'est pas parce qu'on a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule" (chroniqué sur FB entre janvier et avril 2010), où trois pieds nickelés percent le coffre d'une banque en passant par les toilettes de la gare, avec Blier, Serrault et Lefebvre, rien que ça, sur France 4 "Matrix Revolutions" (dont je vous invite à consulter mon article du 22 avril dernier), sur TV Breizh "Comme t'y es belle" comédie romantique ou une sorte de Sex and the City façon Feuj', sur CinéCinéma Star "Good Morning Vietnam" et un animateur radio dans le Vietnam en guerre qui plait aux soldats mais pas à la hiérarchie, sur CinéCinéma Premier "Taxi 3" puis "Le transporteur" et sa suite "Le transporteur 2", sur Jimmy "Starship Troopers" et une critique d'anticipation sur la guerre par Verhoeven, et en seconde partie de soirée sur CinéPolar "Le chacal" avec Bruce Willis en méchant et Richard Gere en gentil. Noctambules vous aurez "Nos amis les flics" sur 13e Rue, et sur CinéCinéma Frisson "Le silence des agneaux".

Bonne soirée et Bons Films ;-)

11 janvier 2011

Au cinéma (à la télé) ce mardi 11 janvier 2011 : Il n'y a que Michel Audiard pour faire ça!

Paris Première aime Michel Audiard. Après une soirée spéciale consacrée à mon idole (et dont j'avais parlé le 4 novembre dernier), en voici une nouvelle, avec 2 autres films réalisés par le grand, le très grand Michel à casquette! Et attention, c'est du brutal!

En premier lieu à 20h35 "Comment réussir quand on est con et pleurnichard" de Michel Audiard sorti en 1974 avec Jean Carmet, Stéphane Audran, Jane Birkin, Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort et Evelyne Buyle. Autant vous prévenir tout de suite, le délire audiardesque est poussé dans ses retranchements avec des dérives vers l'humour non-sense. Mais cela peut aussi être un manuel utile de la réussite, quand on n'a pas vraiment grand chose pour réussir (et qu'on veut malgré tout sa Rolex à 50 ans...). L'histoire d'un représentant en alcool et spiritueux, qui tente de vendre tant bien que mal le vitriol que lui et sa mère produisent, une lave en fusion qui serait plus utile dans le réservoir des automobiles que dans le gosier des honnêtes consommateurs. Pour malgré tout faire du chiffre, il use d'un odieux stratagème consistant à pleurnicher au comptoir de ses clients, afin de les attendrir et au passage acheter quelques caisses, par pitié. Cette antithèse de la réussite sociale un peu plouc sur les bords va donc malgré tout faire son chemin. Il est par ailleurs amoureux d'une grande bringue pas très futée qui n'a pas vraiment les grandes chaleurs pour lui, puisqu'elle convoite le lit et le portefeuille de son patron, dirigeant d'un grand hôtel parisien. Il va tout de même essayer de la séduire par un petit poème mielleux, aidé en cela par son ami musicien raté et sa petite amie qui fantasme sur les ratés, les cons, en un mot les "synthèses"... Un film difficilement racontable et très ancré dans son époque, le coeur des années 70, avec le style qui s'y impose, et des dialogues d'un Michel Audiard en pleine forme. Et Jean Carmet fait un magnifique geignard émotif et pourtant aimant et serviable. Pour que vous puissiez ne plus regarder les cons et les pleurnichards de la même façon...

Pas le temps de respirer puisqu'à 22h tout pile, entrée en scène du second film de la soirée, à savoir "Le cri du cormoran, le soir au-dessus des jonques" de Michel Audiard sorti en 1970 avec Michel Serrault, Bernard Blier, Paul Meurisse, Marion Game, Maurice Biraud, Gérard Depardieu, Carlos, Jean Carmet et Yves Robert. Un casting impressionnant pour un Michel Audiard encore plus en forme, la somme de ses délires pouvant être réunie dans ce film lui aussi très "années 70", avec d'ailleurs un joli flashback sur l'architecture des grands ensembles de l'époque, qui n'ont plus la même tenue aujourd'hui. Audiard lui-même reconnaissait que ce film était pratiquement sans queue ni tête, avec du non-sense et un brin de vulgarité assumée. L'histoire d'un chômeur qui préfère les champs de courses aux bureaux d'embauche, et qui va malgré lui se retrouver impliqué dans une guerre des gangs. Il est "choisi" par l'un d'eux pour faire passer un mystérieux veston (et son contenu tout autant mystérieux) dans un cercueil en Turquie. Mais le veston ainsi que son porteur vont être récupérés par l'autre gang, qui ne se doutent qu'à moitié qu'ils ont affaire à un "cave" qui va essayer de tirer son épingle du jeu et récupérer le butin pour son compte. Non sans difficultés et maladresses! On touche parfois à l'humour des Monthy Pythons, quand certaines choses insensées arrivent dans le film avec pourtant le flegme tout naturel des personnages, comme si de rien n'était. Michel Serrault est l'un des acteurs fétiches d'Audiard, c'est d'ailleurs avec lui qu'il tournera des films bien plus sombres et cyniques comme "Mortelle Randonnée" ou encore "On ne vit que deux fois", le dernier film dialogué par Audiard avant sa mort. On se plait à voir les débuts d'étoiles montantes comme Depardieu tout jeune, et Carlos pas encore trop gros, et la présence clin d'oeil d'Yves Robert, qui n'a pourtant jamais demandé à Audiard de dialoguer ses propres films, et pourtant qui est de la même trempe de sacré bonhomme du cinéma. Car oui, parfois les grands esprits se rencontrent!...

Vous aurez ce soir d'autres films sur d'autres chaînes, comme par exemple sur Direct 8 "Narco" et l'histoire d'un narcoleptique, un homme qui s'endort subitement n'importe quand, et qui use de ses rêves pour créer des bandes dessinées, sur France 4 "Jumanji", sur Direct Star "Disjoncté" et un Jim Carrey fidèle au titre du film, en bon installateur du câble, suivi de Robocop premier opus de la série de films policiers d'anticipation, sur TV Breizh "Jurassic Park" également premier du nom, sur TCM "Casino" et l'histoire de Las Vegas façon De Niro, sur CinéCinéma Premier "Cliente" avec Nathalie Baye en cliente de gigolo (et après tout pourquoi pas), sur 13e Rue "Nos amis les flics" puis "Basic Instinct" premier du nom, sur Disney Cinémagic "Aladdin" et sur Comédie! "Le Bison (et sa voisine Dorine)" une superbe rencontre d'Isabelle Nanty et Edouard Baer que je recommande tout particulièrement. Seconde partie de soirée avec "Suivez cet avion" film trop peu connu et pourtant merveilleuse comédie un peu déjantée (qui trouve ici un de ses meilleurs horaires, généralement programmé en pleine nuit) avec Lambert Wilson et Isabelle Gélinas. Noctambules vous aurez sur CinéCinéma Premier "Olé!" et l'histoire d'amitié entre un chauffeur et son patron, puis "Rue des plaisirs" avec la belle Laetitia Casta.

Bonne soirée et Bons Films ;-)

4 janvier 2011

Au cinéma (à la télé) ce mardi 4 janvier 2011 : Romantisme, quand tu nous tiens...

Connaissez-vous Meg Ryan ? Pas pour ses lèvres de canard collagènées, non, mais pour ses charmantes comédies romantiques qui ont positionné New York comme l’une des villes les plus romantiques du monde avec Paris. Et bien ce soir, ce sera à vous de choisir entre deux de ses films, deux Meg Ryan, deux films où New York est un personnage à part entière, deux jolies histoires d’amour et/ou d’amitié.

Premier choix sur Direct 8 à 20h40 avec « Nuits blanches à Seattle » de Nora Ephron sorti en 1993 avec Meg Ryan, Tom Hanks, Ross Malinger et Bill Pullman. Pourquoi est-ce que je parle de New York alors que le titre parle de Seattle ? Car c’est un peu plus compliqué que cela… L’histoire d’un gentil papa d’un petit garçon, tous les deux touchés bien trop tôt par la mort de la maman. Très dur de remonter la pente, le père préférant rester seul, et élever seul son petit bonhomme. Mais ce dernier n’a pas trop envie de laisser son père dépérir, il voudrait lui trouver une nouvelle femme. Un jour, ou plutôt une nuit, le gamin passera un coup de fil dans une émission de libre antenne sur une radio nationale américaine. Il lancera un appel pour trouver sa peut-être future maman, au grand dam du père qui sera mis devant le fait accompli, et témoignera à cette radio bon gré mal gré… À l’autre bout des Etats-Unis, à Baltimore, ce témoignage touchera le cœur d’une jolie petite blonde pourtant sur le point de se marier. Elle, comme tant d’autres auditrices, écrira à ce père dont la radio lui a donné le pseudonyme de « Sans sommeil à Seattle ». Sa lettre plaira à l’enfant, mais le père ne croit pas du tout à ce genre de rencontre longue distance, rencontre qui devrait se faire à New York, sur le toit de l’Empire State Building… Romantisme, tendresse, et « petits problèmes des Américains moyens des années 90 » donnant le côté comique, on est pris dans cette histoire pourtant tirée par les cheveux. Mais précisément, comme beaucoup d’histoire d’amour, elle nous donne envie de croire au hasard. Tom Hanks et Meg Ryan se retrouveront 5 ans plus tard, toujours à New York et toujours dans le même style, dans « Vous avez un mess@ge ». Car on ne change pas une équipe qui gagne !

L’autre possibilité est sur Gulli avec à 20h35 « Quand Harry rencontre Sally » de Rob Reiner sorti en 1989 avec Meg Ryan, Billy Crystal, Carrie Fisher et Bruno Kirby. Sans doute l’un des films qui a révélé Meg Ryan, l’amitié d’un homme et d’une femme qui se trouvent et se retrouvent plusieurs fois au cours de leur vie, comme quelque chose d’irrémédiable, ou « quand le hasard a vraiment envie de bien faire les choses, et bien il insiste ! ». Finalement, à New-York, ils ne se quitteront plus, alors que lui divorce d’avec sa femme, et elle qui a quitté son mec. Ils tenteront alors de prouver par tous les moyens que l’amitié peut exister entre un homme et une femme. Peut-être cela cache-t-il un autre sentiment ? A vous de le découvrir, mais on reste dans la verve des comédies romantiques américaines, dont on pourrait citer également « Un beau jour » avec Clooney et Pfeiffer, ou encore plus récemment « Petites confidences avec ma psy ». « Quand Harry rencontre Sally » est peut-être celui qui lança le genre, un genre indémodable qu’on exporte outre-Atlantique, avec un « Coup de foudre à Notting Hill » ou un « Love Actually » à Londres. Et ce film veut nous démontrer que le grand amour, celui qui dure toujours, existe bel et bien, avec tout au long du film des témoignages de personnes réelles racontant leur histoire, leur coup de foudre… Donc oui, cela peut aussi vous arriver !

Soirée prolifique en matière de cinéma, car il y aura également sur Arte « Little Buddha » avec un petit garçon dont on dit qu’il est la réincarnation du Dieu vivant Buddha, sur NRJ12 une soirée Police Academy avec le 1 et le 2 de suite, comédies policières loufoques dont je suis très réceptif (voire même très attaché), sur TV Breizh « Twister », film catastrophe version tornade, sur CinéCinéma Star « Vincent, François, Paul... et les autres » un agréable Claude Sautet sur les vieux amis, puis « La femme de mon pote » et le trio sentimental Coluche-Huppert-Lhermitte et son petit goût doux-amer façon Bertrand Blier, sur CinéCinéma Emotion « Magnolia » et sa bande originale en partie signée Supertramp, sur CinéPolar « Chacal » l’original 1973, puis « Le Chacal » remake 1997 avec Richard Gere gentil contre Bruce Willis méchant et inquiétant, sur Téva « Allo maman, c’est Noël » (oui ils sont en retard), et sur Comédie ! « La course à l’échalote » et Pierre Richard en directeur de banque maladroit aussi bien dans son travail qu’en amour. Les oiseaux de nuit pourront quant à eux admirer sur TPS Star « Musée haut, musée bas » de Jean-Michel Ribes, ou l’humour « Palace » transposé dans un musée.

Bonne soirée et Bons Films ;-)

3 janvier 2011

Au cinéma (à la télé) ce lundi 3 janvier 2011 : Le cinéma français sur France 3

C’est l’une des dernières grandes chaînes nationales à oser le cinéma français de la sorte. Alors que d’autres ont confié le cinéma à leur petites sœurs de la TNT (blockbusters et grande vadrouille mis à part), nous avons droit ce soir à une belle soirée spéciale cinéma français.

C’est donc sur France 3 que ça se passe, avec tout d’abord à 20h35 « Nelly et Monsieur Arnaud » de Claude Sautet sorti en 1995 avec Michel Serrault, Emmanuelle Béart, Jean-Hugues Anglade, Claire Nadeau, Michèle Laroque, Charles Berling et Michael Lonsdale. Le dernier film de Claude Sautet. Un joli baroud d’honneur pour ce cinéaste spécialisé des films de société sentimentaux, tendres, drôles, nous dépeignant les relations humaines entre personnages souvent hauts en couleur. Après « César et Rosalie », « Vincent, François, Paul... et les autres » ou encore « Garçon ! », et bien tant d’autres, son dernier film est la rencontre d’un vieux monsieur qui a beaucoup vécu, aventurier et homme d’affaires, et d’une jeune femme engagée pour taper le récit de ses mémoires. 35 ans de différence d’âge, et pourtant la rencontre fait des étincelles. La jeune femme admirative des récits de vie de cet homme qui n’a pas toujours été le vieil homme tendre qu’il est, il fut dans sa jeunesse puis dans la fleur de son âge une sale bête, qui fera quelques dégâts pour réussir dans ses affaires. Il range un peu sa vie, et semble attiré par les charmes de la jeune femme, qui pendant ce temps range aussi sa vie sentimentale. Les deux vont s’entraider à cette tâche ! On ressent bien le style Sautet, même si ce film montre bien qu’à la fin de sa vie, le réalisateur voulait quelque chose de plus personnel. Comme si la biographie qu’écrivait son personnage était un peu la sienne… Quatre ans après le décès de son acteur fétiche Yves Montand (peut-être aurait-il rêvé de faire ce dernier film avec lui), Claude Sautet dirige un Michel Serrault dont on a envie de s’attacher. Un très bon Sautet !

Puis, après une pause « Soir 3 », on se donne rendez-vous sur la même chaîne à 22h50 avec « Adieu Poulet » de Pierre Granier-Deferre sorti en 1975 avec Lino Ventura, Patrick Dewaere, Victor Lanoux, Julien Guiomar, Pierre Tornade et Claude Rich. Un film policier provincial, car se déroulant en province, tel « Pile ou Face » à Bordeaux ou « Garde à Vue » à Cherbourg, ici nous voici à Rouen. Mais la province n’est pas toujours calme. En pleine campagne électorale, un colleur d’affiches et un flic se font abattre. L’affaire est confiée à un commissaire qui exècre le milieu politique, et le député local en particulier, particulièrement véreux. Pourtant il doit se frotter à ce monde, puisque le présumé meurtrier fait partie des militants colleurs d’affiche du dit député. Ce dernier ayant des relations, l’enquête ne s’avoue pas simple. Mais le policier, aidé de son jeune adjoint, a bien plus d’un tour dans son sac, et saura, le moment venu, donner du fil à retordre au député marchand d’ordre et de morale… Un excellent polar français comme on en faisait à cette époque, et une belle trouvaille de réunir le monstre sacré Ventura et le jeune sauvageon Dewaere. À noter également un excellent Victor Lanoux jouant le vilain député, très loin de Louis la Brocante ! Sûrement l’un des plus connus des films de Granier-Deferre, 2 millions d’entrée à l’époque, qui avec le temps a bien vieilli tel un bon vin.

Ce même soir, il y aura également « Léon » sur M6 avec Jean Réno en tueur inquiétant, sur Direct 8 « Judge Dredd » avec Stallone rendant la justice dans un monde futuriste, sur W9 « La bûche » pour se rappeler un peu Noël avec les histoires de famille qui ressortent lors du diner de fêtes, sur NT1 « Scary Movie 3 » et encore une louche dans la parodie de films américains, et en seconde partie de soirée sur Paris Première après une spéciale « Kaamelott » le 4e épisode du film érotique culte, « Emmanuelle 4 » pour ceux qui sont encore en forme, et sur CinéCinéma Frisson « L’Armée des douze singes » et Bruce Willis dans un monde futuriste renvoyé dans le passé pour changer le cours de l’histoire… Enfin, pour les noctambules, sur CinéCinéma Premier « Rue des plaisirs » et Laetitia Casta en prostituée.

Bonne soirée et Bons Films ;-)

2 janvier 2011

Au cinéma (à la télé) ce dimanche 2 janvier 2011 : De la science dans la fiction

Entre la réalité qui défie les lois de la physique et de la médecine, et ce qui nous donne l’apparence de la réalité, on ne sait plus vraiment à quelle réalité se raccrocher. Suspense, mystère, rêve et réel, ce soir nous avons de quoi perdre nos repères. Au choix, deux films sur la TNT, à vous de jouer.

Première possibilité sur W9 à 20h35 avec « Incassable » de M. Night Shyamalan sorti en 2000 avec Bruce Willis, Samuel L. Jackson et Robin Wright. L’histoire d’un homme dans la foule, comme les autres, à la vie ordinaire, qui va bien vite se rendre compte qu’il est extraordinaire. En effet, il est le seul survivant d’une catastrophe ferroviaire. Et quel survivant ! Pas une blessure, rien, il se rend compte que physiquement, il est incassable. Mais le choc de l’accident, de la perte de proches, et cette découverte, ne le rendent pas si incassable sur le plan mental. S’en suit un questionnement existentiel, il va devoir découvrir qui il est réellement. En cela aidé par un handicapé qui lui est très « cassable » puisque touché par la maladie des os de verre, le moindre geste brusque de sa part peut lui valoir une fracture. Un film dominé par le suspense, la marque de fabrique de M. Night Shyamalan, dans la lignée de « Sixième sens » du même réalisateur avec le même Bruce Willis, sorti un an auparavant. L’atmosphère parfois pesant, et comme à l’habitude du réalisateur un retournement de situation surprenant à la fin (et vous pensez bien que je ne vous en dirai rien, même sous la torture). Autre habitude du réalisateur, une apparition furtive façon Hitchcock, je vous laisse deviner où. Un bel exemple « d’incroyable dans le vrai ».

Autre choix possible dans le style, sur France 4 à 20h35 « Matrix » des frères Wachowski sorti en 1999 avec Keanu Reeves, Laurence Fishburne, Hugo Weaving et Carrie-Anne Moss. Le premier opus de cette trilogie, le meilleur sans doute, et le plus compréhensible également ! Pourtant, pas facile d’en faire le résumé. Nous sommes à la fin du XXe siècle. Du moins en apparence. Néo, un jeune informaticien taciturne découvre qu’il ne vit pas sa vie réelle. Il est dans la « matrice ». Il doit s’en libérer pour découvrir ce qu’elle est. Et se rendra compte que le monde dans lequel il vit n’existe pas. En réalité, la planète est entrée dans une ère post-apocalyptique dominée par des machines. Une intelligence artificielle qui a asservi les êtres humains pour en extraire leur énergie, leur électricité. Pour qu’ils vivent malgré tout, leur esprit est connecté à la matrice, un faux monde régi par des logiciels. La guerre est déclarée entre humains et machines, la résistance s’organise et exploite la matrice pour tenter de la vaincre. D’autant qu’une prophétie a annoncé Néo comme étant l’élu, celui qui saura libérer enfin l’espèce humaine. Film dont les effets spéciaux ont fait sensation, film informatique culte, « film de geeks », ces êtres étranges qui ne vivent que par leur ordinateur, Matrix fait en effet beaucoup référence aux réseaux, aux ordinateurs, au virtuel. Et obtient ainsi d’être sympathique à plus d’un titre auprès des adeptes de la culture geek et de la cyberculture, au même titre que Star Wars, qui a de commun avec Matrix qu’il n’était prévu (pour les producteurs en tout cas) qu’un seul opus. Le succès générera 2 autres épisodes un brin « superlatifs » du premier (et parfois le mieux est l’ennemi du bien), un film d’animation et trois jeux vidéos. A mettre sur l’étagère à côté de l’effigie de Yoda et du casque de Dark Vador !

Egalement à la télévision ce soir-là, TF1 avec « Mon beau-père, mes parents et moi » suite de « Mon beau-père et moi » opportunément diffusé alors que sort un 3e épisode « Mon beau-père et nous » au cinéma, sur France 2 « Mariages ! » (on reste dans le même thème), sur Arte une Isabelle Adjani en « Reine Margot », sur Direct8 une spéciale « Cocoon » avec les deux films de suite sur ce 3e âge retrouvant la jeunesse grâce à un objet extraterrestre (et non grâce à une bouteille d’eau minérale), sur NRJ12 une soirée spéciale « icônes américaines » avec « Hulk » puis les « Blues Brothers », sur TPS Star notre ogre vert dans « Shrek » premier du nom, sur CinéCinéma Premier « L’âge de glace » lui aussi premier du nom, sur CinéCinéma Emotion « Vénus beauté (institut) » ou la vie trépidante d’un institut de beauté et de ses ravissantes esthéticiennes, et enfin sur 13e Rue « Basic Instinct » encore et toujours premier du nom ! Seconde partie de soirée sur CinéCinéma Star avec un thème musical, « Hair » puis « Evita », et pour les noctambules un délire parodique des Charlots avec « Bons baisers de Hong Kong » ou comment faire un James Bond drôle made in France, enfin sur CinéCinéma Classic « Les révoltés du Bounty ».

Bonne soirée et Bons Films ;-)

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