Au cinéma (à la télé) ce soir vendredi 16 avril 2010: soirée spéciale De Funès sur Canal Sat

Il est évidemment le plus grand acteur comique français de tous les temps. Et depuis le temps, il est resté encore l'un des plus populaires! Inimitable et inégalé, il savait manier le comique comme une seconde peau. Cet ancien pianiste de bar devenu comédien a été un champion du box office français, et CinéCinéma Famiz lui rend hommage avec deux films de suite.

Tout d'abord à 21h "Le petit baigneur" de Robert Dhéry sorti en 1968 avec Louis De Funès, Andréa Parisy, Franco Fabrizi, Robert Dhéry, Colette Brosset, Michel Galabru, Jacques Legras, Henri Génès, Pierre Tornade, Roger Caccia et Pierre Dac. C'est pourtant un grand classique de De Funès et pourtant je ne l'avais encore jamais chroniqué, même sur mes chroniques Facebook! Il est donc temps de réparer cela, voici l'histoire d'un patron d'une entreprise de chantiers navals, furieux que son vaisseau amiral ait raté son inauguration, et qui va s'en prendre à son ingénieur et le foutre à la porte sans préavis. Pourtant ce dernier venait lui annoncer une bonne nouvelle: le prototype de son petit voilier a reçu un trophée et sera homologué, avec nombre de commandes à la clé. Mais ce petit bateau, dans sa colère l'industriel n'en a que faire, et il déchire le contrat qui le liait à son ingénieur. Funeste erreur qu'il tentera de réparer tout au long d'un week end où il se rendra dans la ville d'origine de l'ingénieur et le flattera afin de se réconcilier avec lui. Avec toutes les péripéties qu'un tel périple peut induire, quand on est un bourgeois peu habitué au contact du "petit peuple" qu'il méprise. De Funès est là au mieux de sa forme quant au personnage bougon et acariâtre qu'il lui arrive de jouer, et de surcroît il retrouve la troupe dont il faisait partie à ses début: les Branquignols. Mais depuis cette troupe, entretemps, De Funès a pris du galon, et lors du tournage il se fâchera de ne pas avoir autant de plans que ses confrères Dhéry et Brosset. On le retrouve bien là ce grand bougon qui au fond est un timide au grand coeur, et pour lui on ajouta des scènes et des gags pour lui redonner la vedette. Le résultat est une réussite, on rit bien, le film fit 5,5 millions d'entrées en France, et on se plait à retrouver Andréa Parisy dans un rôle sympathique, elle qui dans d'autres films tenait des rôles de véritable garce.

Même chaine à 22h30, voici "L'avare" de Louis de Funès et Jean Girault sorti en 1980, d'après la pièce de Molière, avec Louis De Funès, Frank David, Hervé Bellon, Hervé Bellon, Guy Grosso et Michel Modo, Henri Génès, Max Montavon, Anne Caudry, Claire Dupray, Claude Gensac, Bernard Menez et Michel Galabru. J'avais déjà parlé de ce film dans une de mes chroniques Facebook mais puisque mon compte a été désactivé sans raison valable, on va dire "chuuut' et faire comme si de rien n'était. Le premier film dont la réalisation est signée De Funès en personne! Il sera aidé par Jean Girault, ce fidèle réalisateur des gendarmes entre autres, qui s'occupera de la partie technique tandis que De Funès se chargera de la mise en scène et du jeu d'acteurs. Il s'agit évidemment du classique de Molière dépeignant le personnage d'Harpagon, un avare absolu, ayant soif d'amasser toujours plus d'or sans jamais le dépenser, et préférant cacher une cassette contenant 10000 écus plutôt que de faire vivre sa famille et ses valets dignement. Sa fille est amoureuse d'un homme qui l'a sauvé de la noyade et qui a pris l'emploi d'intendant pour se rapprocher d'elle, son fils est amoureux d'une jeune voisine que son propre père voudrait prendre comme femme, bref ce vieil avare préfère être détesté des siens tant qu'il a son argent. Le texte de Molière est respecté à la lettre dans ce film que De Funès voulait interpréter au théâtre s'il n'avait pas eu son malaise cardiaque quelques années auparavant. Pour y ajouter sa touche personnelle, et sa fantaisie, c'est ailleurs que dans le texte qu'il fera des trouvailles ingénieuses pour agrémenter la pièce et la mettre au goût du jour. L'exemple le plus frappant étant celui de revêtir un costume de paon lors de la rencontre avec sa promise, pour faire la roue aussi bien au sens propre qu'au figuré. Un grand Molière, un grand De Funès, pas forcément le plus connu de ses films, et l'antépénultième de sa carrière avant sa disparition en 1983. On y retrouve ses grands amis, Galabru et Gensac, on trouve étonnement Bernard Menez qui joua le même personnage sur les planches quelques années auparavant, et si on tend l'oreille on remarque que Valère, l'intendant d'Harpagon, est joué ici par une voix bien connue pour avoir doublé de nombreux films américains, Hervé Bellon. Bref, un film qui gagne à être connu!

Sinon ce soir il y a également sur TCM "Mars Attacks!" une drôle de parodie d'invasion extraterrestre par Tim Burton, sur CinéCinéma Premier "Disco" avec Dubosc en "revival" des années disco, sur CinéCinéma Emotion "2 Days in Paris" avec Julie Delpy prise en otage par le destin des folles histoires parisiennes, sur CinéCinéma Frisson "Robocop" film d'anticipation de Paul Verhoeven sur un flic robotisé dans une ville de Detroit livrée au crime, et sur Disney Cinémagic "Rox et Rouky" pour mettre un peu de tendresse dans ce monde de brutes. Une fois n'est pas coutume je peux également parler de Canal+ car la chaine semble offrir quelques jours gratuits pour les abonnés Canal Sat (et peut-être d'autres, à vérifier sur vos box) et "OSS 117: Rio ne répond plus" le 2e opus avec Dujardin. Noctambules vous avez sur CinéCinéma Emotion "Tout le plaisir est pour moi" et Marie Gillain qui part à la recherche de son orgasme perdu, sur CinéCinéma Star "Que les gros salaires lèvent le doigt" une comédie satyrique sur le monde du travail et son cynisme, film de 1982 toujours d'actualité, suivi d'Emmanuelle le film érotique culte, et également sur CinéCinéma Famiz "Laissez-passer" sur le tournage d'un film sous l'Occupation.

Bonne soirée et Bons Films ;-)