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Au cinéma (à la télé) ce soir par Jérôme Iby
25 avril 2010

Au cinéma (à la télé) ce soir dimanche 25 avril 2010: c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleurs...

... films! Après, quel genre de pot, je n'en sais rien du tout, les pots-taches, les pots-d'âne, les pots-tomate (Potomac, en fait je devrais juste arrêter de boire...), ça c'est vous qui voyez (il y en a qui ont essayé, ils ont eu des problèmes...). Mais alors qu'il est dit que la valeur n'attend pas le nombre des années, parait-il, il est également vrai que les vieux films ont en commun avec les bons vins, de se bonifier avec le temps. Ils y acquièrent leur charme et leurs lettres de noblesse. Voici donc deux bons films mais vieux films, ou deux vieux films mais bons films, à choisir ce soir parmi ma sélection.

Honneur à la TNT tout d'abord, puisqu'elle est censée couvrir de plus en plus de public dans notre pays (d'ailleurs n'oubliez pas, chers lecteurs venus des Pays de Loire, l'analogique s'éteint dans votre région le 18 mai prochain), voici sur Direct 8 "Tendre Voyou" de Jean Becker sorti en 1966 avec Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Marielle, Philippe Noiret, Nadja Tiller, Geneviève Page, Micheline Dax, Maria Pacôme et Mylène Demongeot. Casting remarquable, déjà pour ses trouvailles, car même si nous connaissons d'autres réunions d'acteurs Marielle-Noiret ("Les Grands Ducs" entre autres) et Belmondo-Marielle (Hold-Up), ce film est la seule réunion de long métrage entre Belmondo et Noiret. Mais également un très beau casting féminin, car après tout il s'agit tout de même de femmes dans ce film. L'histoire d'un jeune homme insouciant, que l'on peut pratiquement considérer comme gigolo, car il use de sa jeunesse et de ses charmes pour séduire des femmes plus âgées et plus riches que lui, et se faire entretenir. Il profite ainsi de l'amour aveugle de ces bonnes fortunes et de leur naïveté du moment pour excuser ses absences et justifier ses retours auprès d'elles. Car paradoxalement ce n'est pas forcément de tout repos, et en parallèle il nourrit malgré tout l'envie d'amours avec des jeunes femmes de son âge, en cela aidé par un de ses amis et complices pour ce qui est de quelques techniques de séduction. Tout d'abord à Paris, n'ayant aucune attache particulière il se laissera guider au gré du vent et partira à l'aventure, aussi bien à la neige que dans les îles, du moment qu'il puisse profiter agréablement de la vie et attirer toute l'attention sur lui. Film d'un jeune Belmondo fidèle à lui-même dans des personnages aventuriers et aventureux dont il avait l'habitude à l'époque (entre "Cartouche", "L'homme de Rio" ou encore "Cent Mille Dollars au Soleil"), il incarne ici un personnage qui veut qu'on l'aime, qui frime et cabotine, mais c'est tout à fait propos en l'occurence, et à l'époque où le terme de "Cougar" n'existait pas encore (et celui de "MILF" encore moins...), ici ce ne sont pas les femmes d'un certain âge qui veulent profiter de petits jeunes (quoique...) mais bel et bien un jeune qui veut profiter de ces femmes en manque d'amour. Et on aime retrouver Philippe Noiret en trompeur trompé, mais plutôt beau joueur, un peu dans le style d'un personnage de Guitry qu'il incarnera bien plus tard dans "Le veilleur de nuit", téléfilm réalisé par Philippe de Broca. Ce dernier qui aurait pu réaliser le film de ce soir, tant il est dans le style du Belmondo de l'époque.

Autre chaine, autre choix, et un bond dans le passé (si si, c'est encore possible) avec sur Paris Première à 20h35 "Le Schpountz" de Marcel Pagnol sorti en 1938 avec Fernandel, Orane Demazis et Fernand Charpin. Un très vieux film certes, mais un pilier de son époque et un pilier du cinéma français en général, un acteur principal et un réalisateur cultes et indémodables, à tel point que le film a fait l'objet d'un remake par Gérard Oury avec Smaïn en 1999. Mais qu'est-ce qu'au juste qu'un "Schpountz"? Nous pourrions définir cela comme un "naîf amateur de cinéma", un admirateur inconditionnel, qui rêve en secret de pouvoir lui aussi faire du cinéma. Ici le personnage vit dans un village du sud de la France et est hébergé par son oncle. Un jour, une équipe de tournage passe par là, et il en profite pour faire son "auto-casting" à ces techniciens très "intelligentsia parisienne" qui n'avaient rien demandé, médusés de voir jouer devant eux ce "couillon provincial". Ils vont donc lui faire une "blague" en lui faisant croire qu'il a décroché un contrat fantastique et qu'il pourra devenir la prochaine star de cinéma. Cette farce n'est pas vraiment du goût de l'un des femmes qui accompagne l'équipe, la monteuse, qui trouve qu'il est bien cruel de se moquer ainsi d'un pauvre innocent. Ce dernier va monter à Paris en pensant pouvoir jouer, malgré les mises en garde de son oncle qui a bien senti le coup fourré. Découvrant le pot aux roses, désespéré et à deux doigts de regagner sa province, il va être aidé par la monteuse qui va le prendre en charge pour tenter de lui faire prendre sa revanche, trouvant qu'il a des talents comiques incontestables, lui qui rêvait plutôt d'une carrière de tragédien, de faire frémir et de faire pleurer, il n'arrive jamais qu'à faire rire. Grand classique de Pagnol évidemment en noir et blanc, on connait tous la célèbre scène de la fausse audition "tout condamné à mort aura la tête tranchée", et le film veut nous montrer que le comique est noble, que le rire est noble, et qu'il est bien plus difficile de faire tirer des larmes de rire que des larmes tout court. Ce thème sera traité façon théâtre dans "Le Débutant" avec Francis Perrin de nombreuses années plus tard. Parce que c'est une très grande chance de pouvoir faire rire, et surtout de savoir faire rire...

Sinon ce soir il y a du choix, sur Arte "La Chûte" sur les derniers jours d'Hitler dans son bunker de Berlin, film choc car il tend à montrer le côté humain du dictateur et nous renvoie face à nos responsabilités d'humains (les êtres humains sont donc capables de tout cela!), sur TMC une soirée comique avec "Albert est méchant" (chroniqué sur Facebook entre janvier et avril dernier) puis "Le Guignolo" classique Belmondo-Lautner-Audiard (chroniqué sur Facebook le 1er septembre dernier), sur NRJ 12 Scary Movie 3 puis une rediffusion du premier de cette même série de films parodiques américains (voir ma chronique du 15 avril dernier), sur TV Breizh "Superman" (à priori le premier de la série), sur TF6 "Pour 100 briques t'as plus rien" (chroniqué sur Facebook le 2 juillet dernier), sur CinéCinéma Famiz "Viens chez moi j'habite chez une copine" et un Michel Blanc très parasite, sur CinéCinéma Premier "Disco", sur 13e Rue une spéciale Belmondo avec "Le Doulos" puis "L'incorrigible" (chroniqué sur Facebook entre janvier et avril dernier) et sur Disney Cinémagic "Les Indestructibles" (chroniqué sur Facebook le 30 novembre dernier). Secondes parties de soirées sur TF1 avec "Godzilla" (peut-être un peu série B mais par le réalisateur d'Independance Day et avec Jean Reno), sur France 4 "Retour Vers le Futur 2" (chroniqué sur Facebook entre janvier et avril dernier), et sur CinéCinéma Star "Gremlins" puis "Emmanuelle" le film érotique culte. Noctambules vous aurez sur CinéCinéma Famiz "Si tu vas à Rio tu meurs", pas forcément le meilleur Philippe Clair ni le meilleur Aldo Maccione, puis plus tard sur la même chaine "Laissez-passer" de Bertrand Tavernier sur le cinéma pendant l'occupation, sur CinéCinéma Emotion "Swimming Pool" sorte de huit clos avec une Ludivine Sagnier très "sex", et enfin sur CinéCinéma Club "C'est arrivé près de chez vous" (voir ma chronique du 14 avril dernier).

Bonne soirée et Bons Films ;-)

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