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Au cinéma (à la télé) ce soir par Jérôme Iby
2 mai 2010

Au cinéma (à la télé) ce soir dimanche 2 mai 2010: Belmondo ou les Charlots?

Comme je vous ai épargné hier, en ce jour de fête du travail, de chanter le joli mois de mai, et que la cueillette du muguet a été bonne (bizarrement je n'ai vu aucun cortège de la CGT entre la rue principale et la place des Vosges, pas celle de Paris, mais celle de mon village, qui n'a pour seule curiosité qu'un cheval à bascule pour les enfants), je vais me "manifester" (elle est bien bonne celle-là!) autrement, en vous proposant une petite chronique "fleuve"... Pour fêter le mois de mai, rien de moins que 4 films, et pourquoi? Tout simplement parce que je n'ai pas pu choisir entre les deux soirées spéciales de ce dimanche... Les possesseurs de la TNT pourront profiter d'une soirée spéciale "Les Charlots" sur TMC, tandis que ceux disposant du câble, ADSL ou satellite auront droit à une spéciale Jean-Paul Belmondo sur 13e Rue. Que du beau, que du bon, que de la consommation sans modération!

TNT tout d'abord, TMC dédie sa soirée à la troupe de comiques français la plus emblématique des années 70, d'abord 5 puis 4 puis 3, musiciens et comédiens, spécialistes de l'humour potache et des gags visuels, parfois classés dans les nanars, ils en ont toute ma tendresse. Les Charlots, alias Gérard Rinaldi, Gérard Filipelli, Jean Sarrus et Jean-Guy Fechner (et Luis Rego précédemment) dans deux films ce soir:

A 20h40 "Les fous du stade" de Claude Zidi sorti en 1972 avec Les Charlots, Paul Préboist, Gérard Croce, Jacques Seiler, Pierre Gualdi et Martine Kelly. C'est d'ailleurs l'un des rôles majeurs de la belle actrice qu'on a également vu dans "Les Grandes Vacances" ou encore "Hibernatus" tous deux avec Louis De Funès. Les Charlots sont en vacances, moment idéal où ils ont le temps de faire leurs bêtises de jeunes branchés. Faisant du camping sauvage non loin d'un agréable petit village provençal, il leur arrive d'y venir pour faire leurs courses. L'épicier est tenu par un influent père de famille qui organise le passage de la flamme des "Jeux Internationaux", sorte de concurrent des J.O. Gérard, le séducteur de la bande, s'amourache de la fille de l'épicier sous le regard suspicieux de son père, puisqu'elle n'est pas majeure. Pour profiter de prix à l'épicerie les Charlots vont aider à cette fête du passage de la flamme, dont l'athlète porteur va taper dans l'oeil de ce coeur d'artichaut qu'est la jeune et belle. Elle va fuguer et le suivre, au grand dam de son père et de Gérard. Chacun va se rendre à la ville des Jeux pour tenter de la retrouver. Aventure idéale pour les gaffes des Charlots qui officient dans le domaine du sport. Sans doute le premier film devenu culte des Charlots, après deux essais qui ont laissé moins de souvenirs, c'est l'un de leurs meilleurs avec "Bons Baisers de Hong Kong" et "Le Grand Bazar" avec de la fraicheur presque inspirée de l'humour visuel de Tati, le côté franchouillard en plus. Et on ne va pas s'en plaindre dans ce film de vacances très ensoleillé avec une légère nostalgie du bon vivre de l'époque. A noter les apparitions de l'accordéoniste Aimable, du producteur Christian Fechner (producteur du film avec l'aide de la "boite" de Claude Berri, Renn Productions, et frère du Jean-Guy des Charlots) et du chanteur Antoine qui avait eu Les Charlots comme musiciens.

Puis à 22h15 "Les Charlots font l'Espagne" de Jean Girault sorti également en 1972 avec Les Charlots, Gérard Croce, Jacques Legras et Katia Tchenko. L'année aura donc été prolifique pour nos quatre compères, qui profitent de leur popularité naissante pour tourner avec le réalisateur des Gendarmes de Saint-Tropez. Ici on se recentre plus sur les Charlots eux-mêmes, qui vont cette fois passer leurs vacances (décidément ils sont toujours en vacances ceux-là!) en Espagne. Mais puisqu'à l'arrivée il y a un problème d'hôtel, les voici partis à l'aventure dans une bien drôle de road movie, arpentant les routes de ce pays où le soleil semble taper bien fort! Pareil, enchaînements de gags dans un film qui n'est pas forcément leur meilleur, mais qui reste bien sympathique malgré tout. Les producteurs des Charlots et l'équipe de tournage de De Funès, un rapprochement qui conduira quelques années plus tard à Christian Fechner de produire De Funès en personne dans "L'aile ou la cuisse". A noter l'apparition furtive de notre Martine Kelly du film précédent, qui fait sans doute là un petit coucou à ses amis de tournage de la même année, et la voix de Roger Carel pour doubler un... radar de yacht!

Si vous avez 13e Rue, disponible également en HD pour ceux qui disposent de ce mode de réception, actuellement la chaîne signe un cycle Jean-Paul Belmondo avec 2 films tous les dimanches. L'un des acteurs vivants les plus populaires du cinéma français, ayant excellé dans tous les styles, ce soir ce sont deux grands "Bebel" costauds dont nous avons droit.

Tout d'abord à 20h40 avec "Hold-Up" d'Alexandre Arcady sorti en 1985 avec Jean-Paul Belmondo, Guy Marchand, Kim Cattrall, Jean-Pierre Marielle, Jacques Villeret, Jean-Claude de Goros et Tex Konig. Un blockbuster taillé sur mesure pour Belmondo qui était sans doute entré dans une période un peu mégalomane et égocentrique mais également étant dans une très bonne passe financière pour faire du film à gros budget, un budget inhabituel (8 millions de dollars canadiens de l'époque) pour un film français. D'ailleurs la France fut sans doute trop petite pour ce film qui a préféré faire un tournage au Canada où même les villes francophones ont un petit côté américain. Ici Montréal, ville dans laquelle un duo de truands veut réaliser le hold-up du siècle. L'un se mêlant à la foule comme un faux otage, l'autre déguisé en clown pour au contraire porter toute l'attention sur lui. Son personnage de clown va dérouter les autorités, est-il fou ou joue-t-il au fou? Le casse semble être parfait, mais il reste encore à quitter la ville, et le pays, ce qui ajoutera quelques embûches aux deux complices, entre les humeurs de la femme qui les a aidés et la gourmandise d'un ancien co-détenu qui aimerait bien tout leur soutirer. Film impressionnant de cascades et de gros moyens, il est le 4e film d'Arcady et son premier film qui ne parle pas de pieds noirs. Mais qu'on ne s'y méprenne pas c'est justement parce que le film est écrit sur mesure pour Belmondo, qui exécute comme d'habitude lui-même les cascades, mais avec Guy Marchand comme passager, déjà plus inhabituel pour ce dernier. On aime voir la jeune Kim Cattrall découverte dans Police Academy et qui deviendra de nombreuses années plus tard la chaude Samantha de Sex and the City (d'ailleurs juste pour info on la voit toute nue dans le film). Le film ne réunira "que" 2 millions et demi de spectateurs en France, et Belmondo qui disait dans "Flic ou Voyou" qu'il jouait une mi-temps dans chaque camp flic/voyou, jouera encore une dernière mi-temps en tant que flic dans "Le Solitaire" avant de mettre fin au personnage de "Bebel" et de se tourner vers des rôles plus complexes, sentant le genre s'essouffler.

Puis juste après, même chaîne à 22h40 "L'Alpagueur" de Philippe Labro sorti en 1976 avec Jean-Paul Belmondo, Bruno Cremer, Jean Négroni, Claude Brosset et Patrick Fierry. L'Alpagueur n'est lui ni flic, ni voyou. Il est un peu entre les deux, mais au service des flics. Tel les chasseurs de prime du far west il attrape les criminels et les livre à la police en échange d'un gros magot. Autant dire qu'au fond, il travaille pour son compte. Sauf s'il croise un jour le chemin de l'Épervier, un criminel dont personne ne connait le visage, et qui tue froidement quiconque l'a vu lors de ses vols, afin d'assurer son anonymat. Devant cette cruauté, l'Alpagueur promet de l'apporter un jour à la police, pour rien. En attendant il continue ses "missions de routine", dans le plus grand secret puisque contrairement aux Etats-Unis, les chasseurs de prime n'ont pas vocation d'exister en France. Jusqu'à se retrouver en prison pour à la fois entrer en contact avec un complice épargné de l'Épervier, et démanteler un réseau organisé d'évasion au sein de la prison. Seconde et dernière collaboration entre Labro et Belmondo après "L'Héritier", ici le film n'est pas politique mais très noir. Un bon film policier noir à mi-chemin entre le "Bebel" cascadeur que nous connaissons, et un bon vieux Melville d'antan. Cremer y est un épervier froid et inquiétant, et le suspense reste entier jusqu'à la dernière scène du film. Quant à Patrick Fierry, il joue ici son premier film en petit voyou jeunot, avant d'incarner quelques personnages "agaçants" plus tard, un voyou bien moins sympathique dans "Pinot Simple Flic", et un hippie trouble-fait dans "Les Babas Cool".

Avec tout ça, si malgré tout vous n'êtes pas satisfaits, il y a également sur France 2 "L'heure zéro" film policier de Pascal Thomas, sur Arte "Au revoir les enfants" de Louis Malle sur un pensionnat pendant la Seconde Guerre Mondiale, sur Direct 8 une spéciale Jean Gabin avec "Monsieur" puis "Le désordre et la nuit", sur W9 un bon petit nanar "Arrête ton char bidasse", sur France 4 "Les dents de la mer" puis une rediffusion de "Retour vers le Futur 3" (voir ma chronique du 12 avril dernier), sur TV Breizh "4 étoiles" et l'improbable rencontre entre José Garcia et Isabelle Carré dans un palace de la Côte d'Azur, sur RTL9 "Le Chacal" avec Richard Gere gentil et Bruce Willis très méchant tueur professionnel, sur Paris Première le "Marius" de Pagnol, sur CinéCinéma Club "La planète des singes" l'original de 1967, sur CinéCinéma Famiz un autre nanar "Les bidasses en vadrouille" avec Gérard Blanc des Martin Circus puis "La famille Foldingue" avec Eddie Murphy, sur CinéCinéma Emotion "2 days in Paris" et sur Canal+ Cinema (normalement toujours accessible aux abonnés Canal Sat) "Coco avant Channel", à ne pas confondre avec "Coco" tout court! Secondes parties de soirée sur CinéCinéma Star avec Gremlins 2, sur Canal+ Décalé avec "Banlieue 13" et sur Canal+ Family avec "Le code a changé" le dernier Danielle Thompson. Noctambules vous aurez sur France 3 un vieux Hitchcock avec "L'homme qui en savait trop", sur CinéCinéma Premier "Jeux d'enfants" et un cap ou pas cap d'adultes, sur CinéCinéma Star "Coup de Tête" et un grand Patrick Dewaere en footballeur critiqué puis adulé dans un club de province, suivi de "Que les gros salaires lèvent le doigt" comédie cynique sur le monde du travail, sur Canal+ Family "Le peuple migrateur" l'un des beaux documentaires animaliers de Jacques Perrin, suivi de "Génial, mes parents divorcent" et enfin de "La fille du RER", sur CinéCinéma Frisson "La cérémonie", sur CinéCinéma Classic "La cuisine au beurre" et la réunion de Bourvil et Fernandel, et sur CinéCinéma Famiz "Suivez cet avion" comédie bien trop peu connue mais très agréable avec Lambert Wilson et Isabelle Gélinas.

Bonne soirée et Bons Films ;-)

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Commentaires
J
Ah oui pas couchée en effet mais entre insomniaques on se comprend ^^<br /> pour l'heure zéro je ne sais pas encore, je n'ai pas encore entamé la période policière et "agatha cristie" de pascal thomas il va falloir que j'y remédie!
P
Ca m'énerve ! mes chaînes cinéclassic and co ne marchent pluuuuuuus ! snif. Bon, les Charlots, c'est perso mais j'peux pô. en revanche, je crois que je vais me laisser tenter par l'Alpagueur...<br /> Et l'homme qui ensavait trop ! suis pô couchée, merki denise. ps : l'heure zéro, c'était très CHIANT (et pourtant j'aime bien pascal Thomas)
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