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Au cinéma (à la télé) ce soir par Jérôme Iby
13 juillet 2010

Au cinéma (à la télé) ce soir mardi 13 juillet 2010: tout ce cinéma que j'aime

Ah mais qu'il fleure bon l'été! Au moment où la coupe du monde est terminée (et félicitations aux espagnols au passage), et que les chaînes de télévision remettent un peu de cinéma pour remplir les cases horaires, nous sentons venir le vent des films de vacances, les films "pas prise de tête", les bonnes comédies cultes. Histoire pour moi de vous parler de ce cinéma qui a bercé mon enfance, ils sont parmi les premiers films que j'ai dû voir dans ma vie. Une bonne occasion de vous les présenter!

Ce sera au choix sur les grandes chaînes nationales, parmi eux sur TF1 "Mais où est donc passée la 7ème compagnie" de et avec Robert Lamoureux sorti en 1973 et avec Jean Lefebvre, Pierre Mondy, Aldo Maccione, Pierre Tornade, Jacques Marin, Alain Doutey, Erik Colin et la belle Corinne Lahaye qui n'a aucun lien avec Brigitte Lahaie à part le physique plantureux. Quel casting me direz-vous! Bel et bien connoté "franchouillard", "nanar", non mais rendez-vous compte, Jean Lefebvre et Aldo Maccione dans le même film? (Et c'est d'ailleurs leur seul et unique film ensemble). Et pourtant, ne vous y trompez pas. Nous sommes bien là dans la comédie populaire française, qui a fait les grandes heures du cinéma comique des années 70, français certes, franchouillard peut-être un brin (mais vu le sujet du film il fallait bien, puisque quelque part on se moque un peu des français), mais nanar certainement pas, ou alors on le dit avec sympathie. Car rien que le nom de Robert Lamoureux, toujours parmi nous (il a 90 ans), est un gage de qualité. Ce grand comédien et comique qui fut le père spirituel de Jean-Marie Bigard et de son humour, était une véritable star de sketchs à l'époque, à l'instar de Fernand Raynaud, et l'inventeur de "Papa, maman la bonne et moi" a ensuite excellé dans les comédies, aussi bien au cinéma qu'au théâtre. Ici l'histoire de la débâcle française de juin 1940, et petite histoire dans la grande, celle de 3 hommes qui se retrouvent séparés de leur compagnie de transmission, et situés entre les Français qui reculent et les Allemands qui avancent, vont tenter de ne pas se faire prendre, et peut-être même de donner du fil à retordre aux Allemands, aidés en cela par un Lieutenant croisé au hasard et d'une dépanneuse de chars volée aux "Fritz". Imaginez-vous que ce film est le premier rapport que j'ai eu avec l'histoire de la Seconde Guerre Mondiale étant petit! A cette époque où mon papa m'expliquait qu'on avait perdu à ce moment-là, mais comme les Français ne font rien comme tout le monde on s'est donné le luxe de regagner une guerre qu'on avait perdue auparavant! Le film montre les absurdités de l'état major français, les différences notables entre les équipements français et allemands (les bandes molletières contre les bottes, le téléphone de campagne "filaire" contre la radio...), et la rapidité à laquelle certains eurent vite fait de changer de bord... La guerre est d'ailleurs en général un bon vivier d'idées pour faire une comédie, pour faire un peu de dérision sur ce moment très sombre de l'histoire, pour faire comme Beaumarchais et "s'empresser de rire de tout de peur d'être obligé d'en pleurer". Le film est drôle, on se moque des deux camps avec joie, et fort de son succès Robert Lamoureux en fera même une trilogie, le film sera suivi du "Retour de la 7e Compagnie" et de "La 7e Compagnie au clair de lune", où Aldo Maccione sera remplacé par Henri Guybet, autre talentueux comédien de ce style de films. Robert Lamoureux fera également un autre film sur le thème de la guerre "Opération Lady Marlène", moins connu mais tout aussi drôle. A consommer sans modération et en HD pour ceux qui disposent de ce mode de réception!

Ou bien, sinon, vous avez sur M6 (aussi disponible en HD) à 20h40 "Le gendarme de Saint-Tropez" de Jean Girault sorti en 1964 avec Louis De Funès, Michel Galabru, Jean Marin, Guy Grosso, Michel Modo, Jean Lefebvre et la belle Geneviève Grad qui arrêta bien trop tôt sa carrière à mon goût. J'avais déjà brièvement parlé de ce film dans une de mes chroniques Facebook du 16 août 2009, il s'agit là du premier opus de la célèbre série des gendarmes, le maréchal des logis Cruchot est un super-gendarme dont les résultats de son petit village sont époustouflants (au point que la "cage" ne puisse plus accueillir de nouveaux occupants), il obtient donc un galon de plus et une mutation à Saint-Tropez en guise de promotion. Fini la tranquillité pour les estivants trop peu regardants sur la loi, fini la tranquillité pour ses subordonnés. Mais le tout sous les yeux bienveillants de l'adjudant Gerber incarné par Michel Galabru qui se souvient avant qu'on ne lui donne le rôle, d'une conversation tombée dans son oreille entre le réalisateur et ses assistants leur disant "Bon en premier rôle je veux De Funès, pour tous les autres je veux des ringards, je veux pas les payer!". Galabru se dit alors que ceux sur qui ça va tomber n'ont vraiment pas de chance...! L'un des gendarmes les mieux réussis, avec une Geneviève Grad en fille de gendarme inadaptée à la jeunesse tropézienne et qui se fera passer pour une fille de milliardaire afin de se faire accepter, de là découleront bien des problèmes, mais également de jolies rencontres. Le film sera le début d'une longue saga de 6 films, tous des succès populaires, jusqu'au dernier "Le gendarme et les gendarmettes" qui sera le dernier film de Louis De Funès. A noter l'apparition d'un jeune Patrice Laffont bien avant qu'il ne se lance dans la présentation de jeux télévisés, et à noter aussi que les 2 gendarmes du film encore vivants aujourd'hui sont Michel Galabru et Christian Marin, respectivement 87 et 81 ans. On leur souhaite encore longue vie!

Ou sinon ce soir il y a également sur TF6 "Les Charlots: à nous 4 cardinal" (les voici en mousquetaires!), puis "Le retour des mousquetaires" (la suite du premier), sur CinéCinéma Premier "JCVD" avec Van Damme qui se venge un peu des préjugés que les médias ont eu sur lui, sur 13e Rue un Chabrol "Les noces rouges" et sur Disney Cinémagic une soirée spéciale Toy Story avec le 1 et le 2 à la suite. Secondes parties de soirée sur M6 après le gendarme avec "Gomez et Tavarez", sur CinéCinéma Star avec une perle d'Yves Robert "Courage Fuyons" (si vous avez aimé "Un éléphant ça trompe énormément" et "Nous irons tous au paradis" ce film est fait pour vous), et sur Teva avec "Ma femme s'appelle reviens" et Michel Blanc qui tourne autour d'Anémone, à moins que ce ne soit le contraire... Noctambules vous avez sur la même CinéCinéma Star "Le mariage du siècle" et là c'est Thierry Lhermitte qui tourne autour d'Anémone (décidément quel succès elle a!) en princesse, puis "Riens du tout" l'excellent premier film de Klapisch sur un "grand magasin" et sur ses sujets, sur CinéCinéma Emotion "Le colonel Chabert" et le dur retour d'un colonel napoléonien au sein de sa famille, et sur TPS Star le patient anglais.

Bel été, Bonne soirée et Bons Films ;-)

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