Au cinéma (à la télé) ce soir mardi 4 mai 2010: une fresque et des tableaux

Belle qualité que sont les films de ce soir, entre d'un côté l'adaptation de l'enfance de Marcel Pagnol en fresque tendre et romantique, et de l'autre une petite aventure nous menant aux confins de la Bretagne dans une jolie ville de peinture. L'enfance contre le monde adulte, voici la "battle" (qui a dit "ça y est, lui aussi il s'y met" dans la salle?) de ce soir, et le choix que vous aurez à faire!

Première possibilité ce soir avec sur Gulli à 20h35 "La gloire de mon père" d'Yves Robert sorti en 1990 avec Philippe Caubère, Nathalie Roussel, Didier Pain, Thérèse Liotard, Pierre Maguelon, Julien Ciamaca et la voix de Jean-Pierre Darras. Premier volet de l'adaptation au cinéma de l'autobiographie de Marcel Pagnol, qui raconte ses souvenirs d'enfance et l'amour de ses montagnes provençales. Son histoire, mais aussi celle de sa famille, de son père Joseph, instituteur intègre et fidèle à la nouvelle école laïque de Jules Ferry, de fait quelque peu anticlérical. De sa mère Augustine, douce et frêle, donc Marcel a peur de la serrer trop fort de peur de la casser. De son petit frère Paul né à Marseille alors que Marcel est né à Aubagne. Et de sa tante Rose dont tout le monde avait peur qu'elle finisse vieille fille, et qui finalement va se trouver un mari aisé et très pieux, l'oncle Jules. Marcel Pagnol, par la voix de Jean-Pierre Darras qui narre le film, raconte comment il a découvert très tôt la passion de lire, ses souvenirs d'école et de ville, mais surtout ses souvenirs de vacances, quand il partit pour la première fois à la campagne dans une petite maison nichée près des montagnes du massif du Garlaban, à côté d'Aubagne. C'est là qu'il y connaitra son meilleur ami, c'est là qu'il y connaitra sans doute ses plus beaux souvenirs d'enfance. Belle comédie, qui nous tire aussi bien des rires que des larmes, d'émotion et de nostalgie, de cette "belle époque" mais aussi de nos enfances qu'on aurait aimé avoir aussi belles que celle de Marcel Pagnol, avec autant d'aventures. Yves Robert sait faire ce genre de films, et il y est très doué, à l'image du délicieux "Bébert et l'Omnibus" avec le même petit garçon qui jouait Petit Gibus dans "La guerre des boutons". Alors si en plus il est aidé par un texte de Pagnol, vous imaginez le résultat! Non, ne l'imaginez pas, allez plutôt voir le film, en plus vous verrez exactement ce qu'est la "gloire" du père de Marcel...

Ou sinon vous avez dans un tout autre style sur TF6 "Les galettes de Pont-Aven" de Joël Séria sorti en 1976 avec Jean-Pierre Marielle, Claude Piéplu, Jeanne Goupil, Andréa Ferréol, Bernard Fresson, Romain Bouteille et Dolores McDonough. Henri Serin est un VRP spécialisé dans la vente de parapluies, il propose ses collections aux boutiques de province. Mais foncièrement, il s'ennuie beaucoup dans sa vie, avec une femme bigote qui n'a plus aucun désir pour lui, des enfants avec qui il est en conflit, et un métier à la petite semaine, qui pourtant le fait s'évader de chez lui, ce qui n'est déjà pas si mal. Cela lui permet même quelques jolies rencontres parmi les marchandes, qu'il tente de séduire par son talent et sa passion qu'est le dessin, la peinture. Un jour en rentrant chez lui il découvre que sa femme a un amant, il décide donc de tout plaquer et de partir à l'aventure. Et se retrouve à Pont-Aven, petite ville de Bretagne ayant accueilli Gauguin et d'autres nombreux peintres. Il est par ailleurs fasciné par les femmes callipyges (et on le comprend!), celles qui ont de belles fesses et des formes généreuses. Cette escapade lui permet de rencontrer de belles femmes mais aussi de subir quelques déceptions qui le mèneront bientôt à la déchéance. Cette sorte de road-movie légèrement érotique, un peu dans le ton des Valseuses, est une fresque dédiée à l'Épicurisme, nous racontant l'histoire d'un homme qui ose tout quitter pour profiter de l'instant présent, ne se souciant plus des conséquences (en particulier matérielles) sur l'avenir. Il aime la bonne chère, l'alcool, les femmes. Et semble plus heureux en s'étant recentré sur l'essentiel, plus heureux avec peu de choses qu'avec beaucoup de biens...

Vous avez aussi ce soir Virgin 17 avec "Nuit d'ivresse" adapté de la pièce de théâtre du même nom, puis "Meilleur espoir féminin" (chroniqué sur Facebook le 8 décembre dernier), sur Gulli après "La gloire de mon père" il y aura "Être et avoir" documentaire sur une petite école en classe unique d'Auvergne, et sur Disney Cinémagic les 101 dalmatiens. Secondes parties de soirée sur CinéCinéma Premier avec "Bienvenue chez les Ch'tis" (chroniqué sur Facebook entre janvier et avril dernier), et sur Canal+ Family avec "Cyprien" film dont on se moque (gentiment) de nous, les geeks... Noctambules vous aurez sur CinéCinéma Famiz "Les bidasses en vadrouille" puis "Tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir des parents communistes" (voir ma chronique du 29 avril dernier), sur CinéCinéma Star "L'année des méduses" puis "Goodbye Emmanuelle" 3e de la série de films érotiques culte, puis "Et la tendresse?... Bordel! 2" (chroniqué sur Facebook entre janvier et avril dernier), sur CinéCinéma Premier "Les âmes grises" sur une ville du nord toute proche du front pendant la Première Guerre Mondiale puis "Je règle mon pas sur le pas de mon père" pour revoir le regretté Jean Yanne, et enfin sur CinéCinéma Frisson "La haine" le film sur la banlieue par le complexe Mathieu Kassovitz.

Bonne soirée et Bons Films ;-)