Au cinéma (à la télé) ce soir lundi 19 juillet 2010: c'est du brutal! (au sens propre du terme)

Que chantait-on dans la cour du collège quand une bagarre éclatait en pleine récréation? "Du sang, des boyaux, de la rate et du cerveau!"... Charmant n'est-ce pas? Et bien ce soir il va peut-être falloir préparer l'Urgo (qui est dans l'air), car entre les bastons à coups de poing et les dégommages à coups de flingue, vous allez être servi! Deux films très différents mais dont le point commun est "l'action" au sens brut du terme. Travaillez votre jeu de jambe pour esquiver les coups!

Tout d'abord c'est sur TMC que ça se passe avec à 20h40 "Quand il faut y aller il faut y aller" de Enzo Barboni sorti en 1983 avec Bud Spencer et Terence Hill, notre cher duo de cogneurs inséparables, tant on voit le nombre impressionnant de films qu'ils ont fait ensemble. Dans celui-ci, dont j'avais déjà parlé dans une mes chroniques sur Facebook le 10 août 2009, Bud Spencer est un ex-taulard tout juste sorti, et Terence Hill un baroudeur traversant les États Unis en patins à roulettes. Leur rencontre est bien-entendu relevée d'une bonne bagarre, et les voici à fuir la police. Pour cela ils se feront passer pour deux passagers d'avion qui manquent à l'appel. Ce qu'ils ne savent pas, c'est que ces passagers sont des agents de la CIA. Les voici pris pour ces agents, et les voici embarqués dans une enquête un peu spéciale. Ils n'ont pourtant pas vraiment l'air de super agents, et pourtant et pourtant... Ce film, parodie agréable de films d'espionnage à la James Bond, je pense que j'y ai ri bien plus de fois qu'en regardant Austin Powers, car les ressorts sont certes simples mais efficaces, avec les bonnes bagarres toujours chorégraphiées sur le ton humoristique pour détendre l'atmosphère. Car on le sait, les films de Bud Spencer et Terence Hill sont avant tout des films comiques, et se pencher sur ce film est donc une chose qui lui est bien méritée, car on se paie une fine tranche de rigolade. Avec en bonus les quelques gadgets dignes d'un "Q" de James Bond, quelque part quand on regarde ce film on regagne son âme d'enfant. A mettre donc entre toutes les mains.

En revanche le second film lui, n'est pas forcément à mettre entre toutes les mains. Puisqu'il s'agit sur France 2 à 22h45 de Total Recall de Paul Verhoeven sorti en 1990 avec Arnold Schwarzenegger, Rachel Ticotin, Sharon Stone, Ronny Cox et Michael Ironside. A ne pas mettre entre toutes les mains puisque déjà il faut arriver à comprendre l'histoire (parfois plusieurs visionnages seront nécessaires), mais aussi parce que le film est assez sanguinolent. Pour preuve le "body count" du film (comptage du nombre de cadavres) a longtemps été une référence pour être l'un des plus imposants du cinéma (77 personnages se font zigouiller dans le film!). Mais évidemment l'intérêt n'est pas là, ou du moins pas exclusivement. L'intérêt est bel et bien cette histoire de science fiction dans un monde futuriste, d'un "Monsieur tout le monde", ouvrier, vivant sa petite vie tranquille avec sa femme, presque à la petite semaine, et qui, parce qu'il fait d'étranges rêves, décide de vouloir vivre des vacances cybernétiques. A savoir, on ne part pas dans la réalité mais on est endormi et on nous "injecte" un rêve, avec un scénario à la clé. Mais cette injection dérape chez cet individu, quelque chose déjà présent dans le cerveau bloque. Il rentre chez lui comme si de rien n'était mais alors de drôles d'agents partent à sa poursuite. Il est très possible qu'il n'est pas l'homme qu'il croit être, mais que sa mémoire ait été effacée. Pourquoi, comment, tout le reste c'est à vous de le découvrir dans ce film au style futuriste (le tournage des scènes dans le métro ont été faites dans celui de Mexico) où l'on apprend que Mars sera un jour colonisée (et oui!). Paul Verhoeven est spécialiste du genre, on le connait également pour Robocop et Starship Troopers, dans ses films d'anticipation il y a toujours un aspect "dénonce", ici il dénonce l'oppression des puissants sur les gens différents, la ghettoïsation, et les risques de manipulations du cerveau le jour où les scientifiques voudront nous lobotomiser (qui, moi parano? non non). En tout cas un excellent film du genre, entre rêve et réalité, et on remarque que Verhoeven aime faire jouer Ronny Cox dans le rôle du méchant, car c'était déjà le cas dans Robocop. Disponible en HD pour ceux qui disposent de ce mode de réception.

Également ce soir d'autres Bud Spencer et Terence Hill, vous avez un choix à foison puisque sur W9 vous aurez "On continue à l'appeler Trinita" suivi de "On l'appelle Trinita", le second avant le premier, peut-être pour permettre à ceux qui doivent se coucher tôt de découvrir un peu cette suite réussie de ce western très spaghetti. Et sur TMC après notre "Quand il faut y aller il faut y aller" vous aurez droit à Lucky Luke version Terence Hill (mais sans Bud Spencer). Sur France 4 "Sac de nœuds" avec Josiane Balasko et Isabelle Huppert dans un vrai sac de nœuds, sur TF6 "Le jour de gloire" comédie bien française chère à mon cœur (chroniqué sur Facebook le 13 août 2009) puis "Max et Jérémie" avec un tueur qui se lie d'amitié avec sa (en théorie) victime, sur Paris Première "Sénéchal le magnifique" avec Fernandel, sur CinéCinéma Star un autre "Magnifique" cette fois-ci avec Belmondo (chroniqué sur Facebook entre janvier et avril dernier), sur CinéCinéma Famiz "Comment réussir quand on est con et pleurnichard" réalisé par Michel Audiard, sur Teva "Evita" avec Madonna, et en seconde partie de soirée sur CinéCinéma Premier "JCVD" et sur CinéFX "Garou-garou le Passe-Muraille" avec Bourvil qui arrive à traverser les murs (on aimerait tous pouvoir faire ça!). Noctambules vous aurez sur CinéCinéma Famiz "La métamorphose des cloportes" avec Lino Ventura en truand vengeur, sur CinéCinéma Star "Courage Fuyons" une perle d'Yves Robert suivie de "Tandem" avec le même Jean Rochefort, et sur CinéCinéma Emotion "Décalage horaire" avec Jean Reno et Juliette Binoche.

Bonne soirée et Bons Films ;-)