Au cinéma (à la télé) ce soir dimanche 16 mai 2010: 2 visiteurs ou 8 femmes

Les chiffres sont à l'honneur ce soir. Peut-être même les chiffres du box office, car les mauvaises langues diront que l'un des deux films que je vous présente a été fait dans un seul but commercial... Oui peut-être, mais bon, c'était une suite attendue non? L'autre film parle aussi de chiffres, 8 femmes dans un 8 clos... (enfin huis clos... oui niveau jeux de mots je devrais arrêter de boire!).

C'est au choix, nous avons sur TV Breizh à 20h40 "Les visiteurs 2: Les couloirs du temps" de Jean-Marie Poiré sorti en 1998 avec Jean Reno, Christian Clavier, Muriel Robin, Marie-Anne Chazel, Christian Bujeau, Jean-Paul Muel et Jacques François. Les visiteurs, pour ceux qui ne les connaissent pas, sont un seigneur médiéval et son fidèle servant. Suite à une erreur de leur enchanteur, ils ont bu une potion qui les a emmenés dans notre XXe siècle. Ils y ont rencontré la descendance du seigneur, et on imagine bien leur inadaptation au monde moderne. Mais à présent tout est rentré dans l'ordre, ils sont rentrés dans leur Moyen-Âge. Ou plutôt c'est ce qu'ils croient! Car Jacquouille l'écuyer a voulu rester dans le monde moderne, emprunt de liberté, et a mis à sa place son descendant, un nouveau riche un peu cul-serré. Les couloirs du temps ne se sont donc pas refermés, et cela pourrait entrainer la destruction des mondes. Il faut donc retourner au XXe siècle pour remettre les choses et les personnes à leur place. Suite du cultissime "Visiteurs" sorti 5 ans auparavant et dont l'humour ainsi que la façon de réaliser le film lui donnaient un style inédit, la suite était très attendue. Peut-être trop attendue au point qu'elle déçût certains. Est-ce que Valérie Lemercier le sentit dans l'air du vent, elle déclina le rôle qu'elle avait incarné lors du premier volet et laissa sa place à Muriel Robin, donnant peut-être un air plus artificiel à son personnage de bourgeoise pincée. Mais le film est quand même plein de trouvailles comme la rencontre improbable de ces visiteurs avec un objet qui leur est totalement inconnu: la télévision. Au final 8 millions d'entrées pour un budget de 23 millions d'Euro, contre 13,5 millions d'entrées pour le premier avec un budget 3 fois moindre! On espérait également la sortie d'un troisième opus se déroulant probablement à l'époque de la Révolution Française, mais la sortie du remake américain du film fut un échec et "tua" le troisième épisode qui ne verra jamais le jour.

Autre choix de ce soir sur CinéCinéma Emotion à 20h40 voici "8 femmes" de François Ozon sorti en 2002 avec Danielle Darrieux, Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Emmanuelle Béart, Fanny Ardant, Virginie Ledoyen, Ludivine Sagnier et Firmine Richard. Le compte est bon et nous avons bien huit femmes au casting, ni plus, ni moins. Car le film se déroule en huis clos, dans une maison en hiver, coupée du monde par la neige. Toutes ces femmes tournent autour d'un neuvième personnage: le maître de maison, tantôt père, mari, gendre, frère, amant ou encore patron de ces femmes. Un matin bien calme, le seul homme de la maison est retrouvé mort dans sa chambre. C'est l'une de ces femmes qui a fait le coup, mais laquelle? Il faut enquêter, on ne peut pas sortir ni faire venir la police à cause de la neige, il faut donc en plus cohabiter, avec les suspicions des unes sur les autres. Car chacune a quelque chose à se reprocher vis-à-vis de la victime, chacune avait peut-être une raison de le supprimer. Mais laquelle? Huis clos au suspense haletant, parfois à l'atmosphère étrange (la musique aidant probablement), mais teintée de comédie, de couleurs vives et de chansons. Car la particularité de ce film, en plus d'être un huis clos, c'est d'être une comédie musicale, où chacun y va de sa chansonnette. Cela donne un film très atypique, dont François Ozon nous a habitué, à l'image par exemple de son court métrage "Action Vérité", de l'un de ses autres films phare "Swimming Pool", ou de "Le temps qui reste". Et malgré l'assassinat on vient à penser que c'est l'un de ses films les plus joyeux! Une petite enquête à la Christie, et un casting imposant de huit actrices, toutes de très grandes actrices du cinéma français.

Il y a aussi ce soir sur Arte "La leçon de piano" palme d'or du festival de Cannes 1993 aux aspects parfois érotiques, sur TMC "Mon nom est personne" et le duo inattendu Henry Fonda - Terence Hill, puis "Les fous du stade" un bon classique des Charlots (voir ma chronique du 2 mai dernier), sur France 4 "Batman" le tout premier du nom, sur Paris Première le "César" de Pagnol, sur CinéCinéma Famiz "Le Moustachu" avec Jean Rochefort en agent secret pas doué, puis "La cité de la peur" film culte des Nuls (tous deux chroniqués sur Facebook entre janvier et avril dernier), et sur 13e Rue "Wanted" où des truands français s'essaient aux Etats-Unis, avec Renaud, Depardieu et Johnny Hallyday. Secondes parties de soirée sur NRJ12 avec "L'amant" de Jean-Jacques Annaud adapté d'un roman de Marguerite Duras, limite film érotique, sur Jimmy avec "Bon Voyage" et sur CinéCinéma Frisson avec "Robocop 3" celui de la série le plus adapté aux enfants. Noctambules vous aurez sur TCM un classique "Le père de la mariée", sur CinéCinéma Club "C'est arrivé près de chez vous" qui a révélé Benoît Poelvoorde (voir ma chronique du 14 avril dernier), sur CinéPolar un autre classique "Les mystères de Paris", sur CinéCinéma Premier "Je règle mon pas sur le pas de mon père" pour revoir Jean Yanne, et sur CinéCinéma Star "Clara et les chics types" une petite merveille de comédie douce-amère (mais surtout très douce) avec une partie du splendid et Isabelle Adjani, suivi de "Goodbye Emmanuelle" 3e de la série de films érotiques culte.

Bonne soirée et Bons Films ;-)