Au cinéma (à la télé) ce soir mardi 27 juillet 2010: spéciale Jean Lefebvre

Comédien totalement typé "comique", mal aimé de la critique, spécialiste selon certains (comme pour Michel Galabru) des "nanars", pourtant ce grand comédien au regard de cocker battu a joué de grands rôles dans de grands films avec de grands partenaires, ne serait-ce que pour citer "Les Tontons Flingueurs" avec Ventura, Blier, Blanche et Dalban entre autres, et "Trois enfants dans le désordre" où il partage l'affiche pratiquement à égalité avec Bourvil. Ce soir deux films de suite avec ce Jean disparu il y a 6 ans à l'âge de 84 ans.

Tout d'abord sur TF1 et en HD pour ceux qui disposent de ce mode de réception, à 20h45 "La 7ème compagnie au clair de lune" de Robert Lamoureux sorti en 1977 avec Jean Lefebvre, Pierre Mondy, Henri Guybet, Patricia Karim, Gérard Hérold, Gérard Jugnot, Jean Carmet et André Pousse. Je vous avais parlé dans ma dernière chronique du premier opus de la série de "7e compagnie" de 1973, la semaine dernière il y eut le second opus "On a retrouvé la 7e compagnie" de 1975, où l'histoire reprend au moment où le premier film s'arrête (à la différence qu'Aldo Maccione est remplacé par Henri Guybet, certaines sources diront que c'est pour une histoire de cachet, Aldo en aurait demandé un trop élevé pour la production) et où notre trio de soldats français entame une épopée d'évasions multiples qui ne durent jamais très longtemps, voici désormais le film qui ferme la trilogie, on se retrouve en 1942, longtemps après les événements du premier film, l'occupation allemande est bien effective, la France coupée en deux, et la résistance commence à s'organiser. Justement un résistant en cavale trouvera refuge chez le chef de notre trio... à son insu! Son beau frère le cachera dans sa cave, mais trouve notre chef-quincailler bien trop dangereux pour qu'on l'informe. Dangereux malgré lui, évidemment. Mais c'est à ce moment précis qu'il invite ses deux anciens acolytes à passer quelques jours chez lui pour se rappeler quelques souvenirs de guerre. Bientôt gaffes et quiproquos vont contribuer à faire passer ces trois bras cassés pour des résistants dangereux, les voici repartis à l'aventure! Ce film porte bien son nom car de nombreux passages du film se déroulent la nuit (même si les scènes en question aujourd'hui paraissent bien trop lumineuses, en fait tournées de jour, un filtre bleu-marine avait été appliqué au montage, mais trop sombre pour les diffusions télévisées, on ne voyait pratiquement plus rien, le filtre n'a été retiré que récemment pour une meilleure qualité d'image), là où il faut un "Ausweis" (un laisser passer) pour circuler, là où la résistance se fait la plus active. C'est évidemment un grand film comique que nous sert Robert Lamoureux avec 8 millions d'entrées cumulées aux trois films, le succès a toujours été au rendez-vous, et c'est l'une des rares trilogies comiques que TF1 ose encore diffuser en prime-time... avec ou sans clair de lune!

Immédiatement après, à 22h15 mais cette fois-ci sur TF6 vous aurez droit au film "Le Jour de Gloire" de Jacques Besnard sorti en 1976 avec Jean Lefebvre, Pierre Tornade, Darry Cowl, Chantal Nobel, Corinne Lahaye et Pierre Doris. Malgré le casting très connoté "nanar" et le réalisateur habitué par le genre comique burlesque prononcé, le film (dont j'avais parlé dans ma chronique Facebook du 13 août 2009) est très agréable, et si vous aimez les De Funès (Jacques Besnard réalisa "Le Grand Restaurant" en guise de premier film), si vous aimez les 7e Compagnie que vous avez pu découvrir ou redécouvrir ces 3 semaines, vous aimerez également ce film. Nous sommes cette fois-ci à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, dans un petit village nommé Saint-Laurent, très épargné jusque-là par la guerre, village opulent, qui ne manque de rien (pendant la guerre il était préférable de vivre à la campagne plutôt qu'en ville, on avait tout sous la main), et qui n'a jamais vu passer un allemand. Grégoire est le facteur du village, Parisien d'origine qui a été envoyé par l'administration pour caser quelques fonctionnaires en exode. Autant dire qu'il est considéré par les villageois comme un étranger, doublé d'un demeuré... En réalité, ce grand enfant est un tendre gaffeur, et il va provoquer involontairement l'explosion du pont sur lequel aurait dû passer un régiment allemand, qui se retrouve bloqué à Saint Laurent en attendant sa reconstruction. Voici le village avec tout un régiment sur les bras! Et tous les moyens seront bons pour cacher la nourriture, faire croire à un esprit de collaboration, et les faire s'en aller au plus vite. Un terrain idéal pour les péripéties comiques les plus folles, entre le facteur incompris, le maire faux-cul, le prêtre myope comme une taupe, ou encore la femme du cafetier sur laquelle seul le train n'est pas passé... Pour ceux qui n'ont pas TF6, le film repasse assez régulièrement sur TMC, je vous ferai signe le moment venu. A noter la présence dans ce film de Chantal Nobel victime d'un accident de la route avec le chanteur Sacha Distel en 1985, accident dont elle gardera un handicap à vie.

Également ce soir sur France 2 "Le temps des porte-plumes", sur CinéCinéma Famiz "Fanfan la Tulipe" version originale de 1952, et en seconde partie de soirée "Police Academy" premier du nom (chroniqué sur Facebook le 27 octobre 2009). Pour la nuit, CinéFX avec "Garou-Garou le passe-muraille" et Bourvil qui arrive à traverser les murs, et sur CinéCinéma Star "Les Chinois à Paris" un délire de la part de ce cher Jean Yanne.

Bonne soirée et Bons Films ;-)